L’art de manager pour se transformer en leader !

Guardiola.jpg

Football Soccer - Bayern Munich news conference - Champions League - Luz stadium, Lisbon, Portugal - 12 /04/16. Bayern Munich's coach Pep Guardiola reacts during a news conference prior to their UEFA Champions League match against Benfica. REUTERS/Rafael Marchante

Donner des ordres, faire respecter des règles, sanctionner, valoriser… n’est en soi pas très difficile pour un manager. S’il veut emmener ses troupes, les faire monter en compétences, créer les conditions pour qu’ils soient motivés de manière régulière… il doit devenir un leader !

Quelle différence entre un manager et un leader ?

Le manager compétent possède des convictions sur le comment gagner, sur le vivre ensemble, sur la communication…

Il va devenir leader à partir du moment où il va intégrer le contexte et l’environnement dans ses convictions. La difficulté de ce métier est de trouver le savant mélange entre « ce que je pense et ce que je veux faire » et, « qui sont mes collaborateurs ou mes joueurs, et dans quel environnement nous évoluons ». L’objectif est de trouver un point d’équilibre entre mes convictions et le contexte.

Pep Guardiola, Le légendaire entraîneur espagnol, de Manchester City, est un manager avec des convictions, mais c’est aussi un leader, car il adapte son management et ses stratégies, aux joueurs de son groupe, et au contexte du jeu.

Cet obsédé du jeu et de la possession du ballon, s’est mis à travailler la récupération du ballon après un duel aérien. Ce sujet n’avait jamais été au centre de ses réflexions, mais il s’est adapté au foot Anglais.

Dans l’Equipe du 21 février dernier, il déclarait : « La chose la plus importante dans le foot anglais est de contrôler les seconds ballons. Sans ça tu ne peux pas survivre. Je dois m’adapter. »

Ce passionné du « beau jeu », s’est adapté. Oui, il faut avoir des convictions, mais oui aussi, le contexte dans lequel tu travailles est fondamental.

Jürgen Klopp, l’entraîneur de Liverpool est aussi probablement un leader. A propos de Guardiola, il déclare : « Guardiola a une philosophie claire. Mais ses équipes ont changé leur style plusieurs fois face aux miennes. Une philosophie claire ne veut pas dire que l’on s’y astreint tout le temps. »

Le danger de vouloir gagner tout de suite…

Pourquoi nombre de directeurs commerciaux ou d’entraîneurs, ont des résultats, et lorsqu’ils changent d’entreprise ou de club, ils n’en n’ont plus ? Ils ne sont pas devenus subitement mauvais. Dans beaucoup de cas, ils ne se sont pas adaptés à l’ADN de l’entreprise, du club, des collaborateurs ou des joueurs.

C’est symptomatique de l’entraîneur appelé en milieu de saison, car les résultats ne sont pas présents. Il arrive et veut des résultats rapidement, pour prouver sa compétence. Or, il y a un temps incompressible pour établir un diagnostic du contexte et des forces en présence. Sans quoi, il a une chance sur deux d’échouer.

L’objectif final est de gagner ! Et pour ça, il faut adhérer et faire adhérer. Pas facile ? Non, mais c’est la route de la réussite !

Bon WE

GS

Photo :