Y-a-t-il des différences entre le leadership et le management ? Si oui, quelles sont-elles ? Il vaut mieux être un leader ou un manager ? Chacun pourra se prononcer, mais je reviens sur l’interview du patron de PSA, Carlos Tavares, le 8 décembre dernier, dans le Figaro économie.
Il définir le leadership de cette manière : « La qualité de votre fonctionnement et de votre relation crée un contexte qui permet à vos collaborateurs de libérer totalement leur potentiel. Le management, c’est penser que vous possédez le savoir et donner des instructions. Le leadership, lui, donne de l’inspiration. Chacun oscille entre leadership, qui permet aux gens talentueux de s’épanouir, et le management, qui repose sur l’expérience. »
Autrement dit, le leadership serait lié à la manière de travailler, au comportement que vous adoptez. Le management serait directement lié au contenu, aux informations, aux directives.
Concrètement, comment adopter une posture de leader ? Par exemple, en favorisant la collaboration et le travail de groupe. Impliquer vos équipes, fera de vous un leader.
Carlos Tavares, revient sur ce qu’il a appris durant sa carrière : « A 40 ans, vous pensez que vous pouvez tout faire par vous-même grâce à votre énergie, votre concentration et votre travail. Mais vous découvrez rapidement que ces qualités sont une donnée marginale de la performance. Quand vous arrivez à un certain niveau de responsabilité et de maturité, il faut comprendre que chacun se fixe des objectifs ambitieux avec la possibilité d’échouer. Il faut accepter l’inconfort. Mais vous avez toujours la tentation de « remettre les mains dans le cambouis ». Il faut au contraire rassembler et voir comment il est possible de résoudre les problèmes en équipe. »
Alors, Manager ou leader ? Les deux mon capitaine. Le leader va permettre de recueillir des idées, des avis, des informations. Cette attitude aura deux bénéfices majeurs. Le premier, en utilisant la créativité et la réflexion des collaborateurs, l’entreprise se donne l’opportunité de prendre de meilleures décisions. Le deuxième, c’est un levier de motivation, car les salariés sont parties prenantes des projets. Ils se sentent donc reconnus.
Le manager saura poser un cadre, le faire respecter, faire bénéficier son expérience et son expertise. Le leader libérera les énergies et les potentiels. Le top !
GS