A quoi ça sert un entraîneur ?

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BIRMINGHAM, GREAT BRITAIN - JUNE 19 : Kristina Mladenovic in action at the AEGON Classic 2015 WTA Premier tennis tournament

« Pour l’instant, je ne vais pas prendre d’entraîneur ». C’est Kristina Mladenovic qui l’affirme dans le journal l’Equipe d’hier. La tenniswoman française a donc décidé de se séparer de son entraîneur, Georges Goven, et de ne plus en avoir.

Mais pourquoi se séparent-ils ?

Mladenovic : « On a discuté avec Georges et on arrête. L’année s’est bien passée, il n’y a pas de souci mais il n’y a pas le petit plus que je recherche. » Mais c’est quoi ce petit plus ? Apparemment, en ayant du mal à le définir, elle livre : « juste le besoin d’un discours différent, d’entendre quelque chose que je ne sais pas ».

Il n’y a donc pas de soucis d’ordre tactique ou technique. Leur relation semble bonne. Ça ne semble même pas être un problème de résultat.

Il faut donc creuser ailleurs…

Un entraîneur ça sert d’abord à comprendre « l’autre » !

Mladenovic : « Je pense que je suis un peu atypique. Est-ce que j’attends trop d’un coach ? En fait, je n’aime pas entendre des choses que je sais déjà, je n’ai pas besoin qu’on me répète les choses. Au quotidien, j’ai du mal avec ça. J’ai l’impression que, dans mon jeu, il y a beaucoup d’instinct. Quand je suis dans une structure, je ne me fais plus assez confiance. Oui, parfois je me plante, je fais trop d’amorties, je bidouille mais je m’y retrouve et je réfléchis plus quand je suis seule. »

Si elle parle comme ça, c’est que son entraîneur n’a pas pris le temps de la comprendre, pour ensuite la conseiller. Parler, Parler, Conseiller, Conseiller… Ok, mais une fois que vous êtes sûr de votre diagnostic. Nous n’avons pas tous les mêmes besoins. Nous sommes tous câblés différemment ! Votre expertise ne sert à rien, et peut même être contre-productive, si le point de départ n’est pas l’individu que vous avez en face de vous.

Le mécano va utiliser ses outils en fonction de la voiture qu’il a devant lui. Pour l’être humain, c’est la même chose. Sinon, vous êtes dans les soubassements de l’accompagnement ! C’est comme le commercial qui va déballer tous ses produits et leurs avantages. Non ! Il doit déballer ce qui correspond à son client. Et pour ça, il faut d’abord l’écouter !

Un entraîneur ne peut pas être compétent partout, il faut qu’il s’entoure !

Mladenovic : « En début de saison, c’était mauvais. J’étais hors de forme. Physiquement, je n’avais pas travaillé dans la bonne direction alors que j’avais bossé comme une dingue. Je me suis rendu compte qu’en faisant beaucoup de muscu lourde à répétition, de la gonflette entre guillemets, je m’étais alourdie alors que je faisais toujours très attention à la diététique, donc je me déplaçais moins bien. »

Ce constat l’a amené à prendre l’excellente décision de s’entourer d’experts. Elle va collaborer toute l’année avec un kiné, et avec le préparateur physique de Jo-Wilfried Tsonga, Xavier Moreau. Dans cette voie, je lui conseillerais également de garder son coach pour tous les aspects technico-tactique !

Evidemment, je lui conseillerais également de prendre un provocateur de performance, et si possible moi 😉

Bon WE

GS

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