Under Pressure ?

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Lucas Pouille, le tennisman français figure parmi les meilleurs du monde, quand il s’agit de gérer les moments à haute tension dans un match !

Le journal l’Equipe d’aujourd’hui évoque ce genre d’étude apparemment très sérieuse, réalisée par une société indienne. Ils retiennent les balles de break sauvées, les balles de break converties, les tie-breaks gagnés et les manches décisives remportées. Cela nous donne l’indice Under pressure (Sous pression). Pouille arrive en 5e position !

Son entraîneur, Emmanuel Planque connaît cet indicateur : « En France quelqu’un observe quotidiennement toute sorte de stats pour moi. Et le Under Pressure, j’estime que c’est un indicateur émotionnelle, donc de fiabilité technique. Je m’explique : dans les moments clé d’un match, par définition il y a une charge émotionnelle plus importante, plus complexe. Si, à l’entrainement, dans un contexte neutre, tu es fiable sur le plan technique, tu auras plus de chances de l’être aussi dans un contexte plus chaud. Quand tu es au clair avec ce que tu as à faire, alors il y aura beaucoup moins de variables dans ces moments-là. C’est mécanique, je crois beaucoup à ça. »

C’est bien mais c’est incomplet comme analyse…

Votre analyse est intéressante Mr Planque, mais incomplète. Le mental est la gestion de l’incertitude, donc quand vous dîtes : « Quand tu es au clair avec ce que tu as à faire, alors il y aura beaucoup moins de variables dans ces moments-là », je suis tout à fait d’accord avec vous. Il faut être focalisé sur le moment présent et l’exécution de son plan d’action.

En revanche, justifié d’une maîtrise de ses émotions par une fiabilité technique, c’est juste comme explication. La psychologie est un peu plus complexe, et dans ce genre de situation il existe un peu plus de facteurs concernés. La gestion de ces moments de pression est contextuelle. Elle dépend d’un certain nombre de facteurs liés au contexte du moment : adversaire, résultats précédents, capacités physiques, état d’esprit, objectifs bien définis ou pas… C’est entre autre pour cette raison que le mental est un travail continu.

Il n’a donc pas encore saisi les contours de la psychologie !

Cet indicateur est une conséquence du travail fait en amont

Cependant, ce qu’il dit ensuite est très intéressant : « Cet indicateur est une conséquence et ce qui m’intéresse, c’est ce qui amène à ça, c’est que Lucas agisse. Et fasse ce qui mène aux fiabilités évoquées. S’il est 5e mondial à ce classement, c’est parce qu’il réalise certaines choses. »

Oui, à fond d’accord. Cet indicateur est une conséquence de ce qu’il réalise. C’est justement ça qu’il faut découvrir. Qu’est-ce qui fait qu’en ce moment il gère bien les moments de tension ? Comment il fait ?

Je souhaite que Pouille reste à ce niveau quand il s’agit de gérer les moments à haute tension, mais je n’y crois pas. L’analyse et le diagnostic ne sont pas assez justes et précis pour que ce soit durable. L’avenir nous le dira…

Bon WE

GS

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