Moi je vote les Handballeurs

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Nikola Karabatic (fra) - Daniel Narcisse (fra) - Michael Guigou (fra)

En ces périodes d’élections, heureusement pour les politiques que les handballeurs ne se présentent pas. Non pour les grandes idées théoriques sans lendemain, mais pour leur état d’esprit et leur manière d’aborder la compétition.

En cette période de championnat du Monde de handball, je me suis régalé cette semaine, à lire dans l’Equipe, les différents commentaires des joueurs. Hormis leurs énormes qualités intrinsèques de handballeurs, leur approche psychologique est fantastique. Jugez plutôt !

La pression est mon amie…

Je commence par l’extraordinaire Nikola Karabatic. Hier, jour de leur demi-finale contre les Slovènes, il évoquait la notion de « pression » :

« Avant cette compétition, quand j’y réfléchissais, je me disait que ça allait être dur au niveau de la pression, parce que c’est chez nous, que l’on serait attendus au tournant, que je serais attendu au tournant ».

Visiblement, il n’était pas sur le bon chemin. Cette manière d’aborder une compétition est négative. Mais comme c’est un champion, il a vite corrigé le tir : « Cette pression, je la ressens moins que sur toutes les autres compétitions que j’ai jouées avant. Au lieu d’être inhibé par le fait d’être à domicile, je trouve que l’on puise plus de force en ayant le public avec nous. J’essaie de profiter de ce moment et de le regarder comme du plaisir, plutôt que comme quelque chose qui pèse ».

Il a décidé de ne pas subir, mais d’aller chercher les choses. D’aller prendre du plaisir en étant acteur. De ne pas être dépendant du regard de l’autre, mais de s’exprimer.

C’est la même chose pour Michaël Guigou. Aujourd’hui dans l’Equipe, le journaliste lui dit que pour la finale, il y aura une forme de pression aussi : vous devez gagner l’or. Il répond : « Ce n’est pas qu’on doit… On a envie d’aller le chercher, de continuer à se faire plaisir… ».

Ils ne sont pas obligés, ils veulent. La différence est énorme ! Demandez aux footballeurs Brésiliens lors de « leur » coupe du monde 2014, chez eux. Ils ne voulaient pas aller la chercher. Ils voulaient la défendre et estimaient que c’était leur coupe du monde, sous prétexte que c’était chez eux. Quelle erreur !

Dans le haut niveau, il faut toujours recommencer…

Que dire du légendaire gardien, Thierry Omeyer. Par manque de performance, il n’a pas beaucoup joué en quart, et pas du tout en demi. Au vu de son pédigrée il pourrait ricaner, réclamer, se plaindre… Non, il a un comportement de haut niveau.

Dans l’Equipe d’hier : « Forcément, j’aurais aimé aider plus l’équipe. Mais l’important reste qu’on soit allés chercher la qualification. J’ai toujours fonctionné de cette façon, après un bon ou un mauvais match, je le mets derrière moi et je me concentre sur le suivant ».

Il est dans l’instant présent, et sait que s’il ne remet pas les mêmes ingrédients, il va passer à la trappe. La vérité d’un jour peut être celle du lendemain en fonctionnant de cette manière. C’est la route de la régularité !

Même chose pour Karabatic : « Cette compet’ n’est pas plus importante que les autres. Elle est plus importante que celle qui est passée et moins que celle qui va venir… ».

Tout est dit !

Vous voulez continuer à voir du haut niveau ? RDV dimanche soir pour la finale !

Bon WE

GS

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