Pourquoi Didier Dinart est aussi champion du monde ?

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Evidemment que j’allais revenir sur ce nouveau titre de champion du monde des handballeurs. Alors oui, cette équipe est composée de joueurs extraordinaires. Mais oui aussi, elle s’est trouvée un nouveau coach de talent.

Dans l’Equipe de lundi dernier, Didier Dinard est revenu sur quelques-uns de ses préceptes de management. J’ai retenu trois idées essentielles qui prouvent que c’est déjà un manager compétent.

L’envie d’aider « l’autre »

Concernant ses rapports avec les joueurs : « Je suis passionnel, fusionnel et obsessionnel. Voir un joueur en difficulté, ça me blesse. Je me dis : qu’est-ce que j’ai fait pour que ce mec ne rigole pas ? Je joue toujours la carte de la sincérité, je ne mentirai jamais. Je n’aurai jamais un discours de courtoisie, de convenance. Mais si je suis franc et que tu me critiques, que tu n’entres pas dans le plan, je vais te tuer ! »

Vouloir aider « l’autre » et le respecter, c’est être sincère et factuel. Je fais tout pour toi, mais si tu ne fais pas ce qui ne dépend que de toi, tu sors de l’équipe. Au moins, c’est clair. Tu sais à quoi t’attendre. Tu n’as pas d’incertitude avec ce type de management…

La remise en cause de l’autonomie « totale »

Son prédécesseur, Claude Onesta, avait mis en place une quasi totale autonomie du groupe. Pour Dinart, c’est plus nuancé : « Aujourd’hui, c’est plus directif. Les joueurs n’ont qu’une voix. Je n’ai pas besoin d’un aval pour gueuler. A partir du moment où le joueur ne rentre pas dans le plan de jeu, il va se faire engueuler. L’autonomie c’est bien, mais ça a aussi ses limites. »

Complètement d’accord, l’autonomie c’est bien, mais dans un cadre. Dans tout projet collectif, il faut un patron, qui se porte garant du respect des règles définies. Après oui, en fonction des joueurs en présence, l’autonomie sera intéressante pour l’expression individuelle et collective.

Finger on the pulse

Un grand manager sait ce qui se passe sur le terrain. Il n’est pas déconnecté de la réalité. Au contraire, il a le doigt sur le pouls en permanence. Dinart : « Aujourd’hui, je ne laisse pas passer une offensive, un geste sans savoir ce que font les joueurs ! Je veux être au courant de tout. »

Onesta fut un grand coach, avec ses méthodes, qui ont fait leurs preuves puisqu’il a beaucoup gagné. Au regard de ce que je viens de lire, je postule que Dinart va aussi beaucoup gagner !

J’ai forcément une pensée pour les responsables du handball français et les formateurs, quelle régularité ! Un joueur part, un aussi bon le remplace. Un entraîneur part, un aussi bon le remplace.

Le hand français est un exemple !

Bon WE

GS

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