La culture de la gagne n’est pas Française !

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Alors oui je sais, ce titre est peut être un peu pompeux et probablement exagéré. En plus, qu’est-ce que c’est la culture de la gagne ? Plusieurs angles peuvent être abordés lorsqu’on traite de ce sujet, je vais en soulever un aujourd’hui : la composition des staffs !

Le week-end dernier a eu lieu le Crunch, dans le tournoi des six nations. Angleterre – France. Le samedi, l’Equipe a fait un reportage sur la composition des staffs.

Aujourd’hui, les staffs de Rugby sont généralement composés de préparateurs physiques, d’entraîneurs des avants, de la défense, des trois-quarts, des buteurs… Jusque là, pas de grosses différences.

La culture anglo-saxonne est adepte du partage des compétences…

J’adhère complètement à cette culture anglo-saxonne : partager les compétences et devenir très pointilleux sur les détails. C’est exactement la philosophie du sélectionneur de l’Angleterre, Eddie Jones. Il s’est entouré d’un staff pléthorique : « Quand on doit entraîner des groupes d’une quarantaine de joueurs, il faut compartimenter les secteurs pour pouvoir être précis ».

Donc il va plus loin que d’avoir des entraîneurs spécifiques de rugby. Il a intégré un psychologue, une spécialiste de la vision, un entraîneur national de judo, une ancienne judoka. Et apparemment, ce n’est pas fini, il en intègrera d’autres. Jones : « C’est ma façon de mettre des coups de marteau sur la tête de ceux qui se croient arrivés, des joueurs qui se laissent parfois aller et qui disent : « ça, c’est bon on sait faire. » On ne sait jamais faire. »

Eddie Jones déclare qu’il veut être champion du monde, avec cette équipe. Arrogance ? Pas du tout, c’est de l’ambition ! Mais l’ambition ne se décrète pas, elle se construit. C’est exactement ce qu’est entrain de faire ce coach. En s’entourant d’experts, il s’en donne les moyens !

Alors quand on voit ce match contre les Anglais, on peut avancer l’idée que nous avons perdu sur des détails. Mais le sport de haut niveau, n’est-il pas une addition de détails ? Et investir sur des experts du détail dans leur domaine, n’est-il pas d’une extrême pertinence ? La réponse est oui !

Lé métier d’entraîneur est un métier de manager…

La tradition en France (même si c’est mieux) est d’avoir des généralistes. Des gens qui donnent leur avis sur tout ! Des gens qui décident dans un secteur de compétence, où ils n’ont pas une ombre de compétence. Juste deux, trois expériences vécues à droite ou à gauche.

J’affirme, le métier d’entraîneur doit être un manager qui anime des experts. Plus il a de compétences autour de lui, plus il sera en capacité de prendre les bonnes décisions et orientations de travail. Et qu’on ne me parle pas de manque de moyens pour avoir autant de personnes. Sinon, on peut s’attaquer aux économies d’échelles, que l’on peut réaliser dans les clubs ou fédérations…

Bon WE

GS

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