Dans le sport, on entend souvent dire que ce sont les budgets des clubs qui font gagner. C’est vrai pour les incompétents de la gestion humaine ! C’est faux pour ceux qui croient dans la cohésion, dans l’exigence au quotidien, dans la confiance envers l’autre, dans le travail…
Cette semaine, Leicester est devenu champion d’Angleterre de foot, avec le 16e budget de premier League ! Un résultat à faire taire tous les incompétents et les pseudo spécialiste de la performance.
Dans l’Equipe de mercredi, un long reportage est consacré à cette équipe et à son entraîneur, Claudio Ranieri. Quand on descend dans les coulisses de ce sacre, on comprend que le management est prépondérant dans la réussite. Bravo Mr Ranieri !
Il adore ses joueurs
Valère Germain, qui a travaillé avec Ranieri à Monaco, raconte : « Avec lui, les joueurs se déchirent les uns pour les autres. Un jour, alors que je sortais de six mois de galère, il annonce devant tout le monde, les James Rodriguez, Toulalan et Abidal, que je vais être titulaire, que j’étais un exemple parce que je n’avais jamais lâché. J’étais surmotivé. »
Carl Medjani, un autre ancien joueur ayant évolué avec Ranieri: « Mon premier jour à Monaco, il me reçoit dans son bureau et je découvre qu’il me connaît de A à Z. Et il me dit : « je voulais un défenseur, notre cellule a proposé plusieurs noms, c’est toi que j’ai choisi ». Il adore ses joueurs. »
Il ne croit pas aux systèmes, mais aux joueurs…
Il accorde plus d’importance à la relation humaine, qu’aux schémas tactiques. Concrètement, comment cela se traduit ? Il est exigeant et fait confiance !
Le journaliste raconte : « Il cadre les joueurs sur le terrain, les rappelle constamment à leur devoir défensif puis leur lâche la bride en dehors, sans flicage, laissant une semaine de repos à ses joueurs en plein mois de février. »
Germain : « Il n’est pas là pour emmerder son équipe et quand on revenait de repos, on avait plein d’envie. »
Ils auraient dû se taire…
C’est bien connu, tout le monde à un avis sur tout. Les pseudo spécialistes pullules. Voici certains propos, toujours dans l’Equipe de mercredi, prononcés lors de l’arrivée de Ranieri à Leicester en juillet dernier. Extraits :
Dietmar Hamann (coach de Leicester en 2011) : « Je n’arrive pas à croire que Leicester ait nommé Ranieri… Un grand club, avec de grands supporters, mais j’ai plus peur qu’ils se trouvent face à Milton Keynes la saison prochaine, plutôt qu’à Old Trafford. »
Marcus Christenson (journaliste football au « Guardian ») : « Si Leicester voulait un mec sympa, ils l’ont. S’ils voulaient quelqu’un pour les maintenir en Premier League, alors ils ont peut être misé sur le mauvais cheval. »
René Girard (entraîneur français) : « Quand à Leicester, ils virent l’entraîneur, ils prennent qui ? Claudio Ranieri. O.K, il a fait des bons trucs avec Chelsea, mais il n’a rien révolutionné non plus. C’est un choix peu inspiré de la part de Leicester. »
C’est pas fabuleux tout ça ?
Quelle bouffée d’oxygène dans ce monde aseptisé par toutes sortes de croyances. Rien ne sert de parler, tout est dans les actes et dans le concret du quotidien. Et pour ceux qui me parlent sans cesse d’objectif de résultat, vous pensez que Leicester voulait être champion d’Angleterre en début de saison ?
Par contre, l’ambition d’être performant, d’être exigeant, d’être qualitatif, de s’engager pleinement, d’être acteur de leurs matchs… ça je pense que c’était présent. Bravo Messieurs les acteurs de cette histoire, et bravo Mr Ranieri pour cette leçon !
GS
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