Mikael Silvestre

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Footballeur professionnel, Vice champion du monde 2006

Gilles Séro : Comment as-tu fait pour te maintenir au haut niveau ?

Mikael Silvestre : Le haut niveau c’est la régularité. Des joueurs très forts, j’en ai connu beaucoup, mais ils ne sont pas restés dans les grands clubs, car ils n’avaient pas le mental. Il y a les qualités, mais c’est le mental qui fait la différence

GS : Comment définis-tu le mental ?

MS : Le mental, j’ai mit le doigt dessus quand on a commencé à travailler ensemble. Avant ça, je faisais mon bout de carrière. Je me préparais pour les matchs et j’avais envie d’être le meilleur sur le terrain. C’était un moteur mais au bout d’un moment, je me suis dit que ce n’était pas suffisant. Je voulais être encore plus régulier et performant. On a travaillé ensemble là-dessus, et j’ai pu analyser vraiment ce qui me faisait avancer et enchaîner les performances de haut niveau

GS : Quels types d’entraîneurs t’ont le plus marqué ?

MS : Les entraîneurs qui sont exigeants du début à la fin. Ceux qui sont exigeants aussi avec eux-mêmes. Ce sont ceux qui m’ont fait le plus avancer. J’ai tendance à me reposer sur mes acquis. Pour moi le football, c’est plus un divertissement. Je n’ai jamais voulu être footballeur professionnel, donc ce sont ces entraîneurs qui m’ont fait le plus avancer.

Concernant Alex Fergusson (Manchester United), il a su manager toutes sortes de caractères, des joueurs multi culturels, et il a toujours su les mettre dans les meilleures conditions. Pour moi, il aurait réussi dans n’importe quel club. Quand ça n’allait pas, il n’attendait pas la mi-temps pour prendre des décisions. Ça m’est déjà arrivé de sortir au bout de 35 minutes. Il dit les choses tout de suite. Il n’y a pas de zones d’ombres. Il va à l’essentiel et on sait ce qu’il pense. C’est un style de management très concret

Photo : http://www.rtbf.be/sport/football/etranger/detail_mikael-silvestre-signe-a-portland?id=7931967