RECADRER SUR DES FAITS…

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Le recadrage est une notion essentielle en management. Mais votre recadrage n’aura d’impact à court, moyen et long terme que s’il est cohérent et basé sur des faits. Insulter ou « gueuler », en assommant des généralités, n’a jamais fait avancer les gens.

Etre ferme et précis dans vos remarques, parce qu’un joueur ou un collaborateur est sorti du cadre que vous aviez fixé, est juste, cohérent et compréhensible.

Gonzalo QUESADA, entraîneur de rugby, du stade français, évoque ce thème dans l’Equipe de mercredi.

Le journaliste lui demande s’il pique de grosses colères…  

GQ : « Je ne sais pas si je gueule, mais je parle avec un ton assez dur. Contre Clermont, à la mi-temps, j’avais les mâchoires crispées, j’ai secoué les mecs pour leur faire comprendre à quel point on jouait petit bras. Mais ce n’était pas : « Vous ne servez à rien, bande de nul ! » Je n’ai jamais eu un coach qui m’a fait devenir meilleur parce qu’il m’insultait à la mi-temps. Je compte sur les doigts d’une main les fois où j’ai poussé un coup de gueule depuis que j’entraîne. Mais ça peut vraiment m’énerver quand on sort du cadre et que ça va contre l’intérêt du groupe, que ce soit un joueur ou un membre du staff. Là, je n’attends pas trois jours pour aller le voir ; je ne boude pas, je dis les choses directement ».

A tous ceux qui « gueule » des généralités : « Vous êtes nul… Si on continue on va droit à la défaite… Il va falloir se réveiller… ». Vous vous trompez. A part vous soulager, vous n’aidez pas votre groupe.

Vous pouvez vous exprimez violemment si vous voulez, mais en restant sur des faits…

GS

Photo: http://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Quesada-je-roule-a-l-affectif/370537