QUEL EST LE MANAGEMENT LE PLUS PRODUCTIF ?

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C’est quoi un manager ? Quel est son rôle ? Quels leviers de motivation utilise t-il ? Comment fait-il pour faire monter en compétences ses collaborateurs ? Est-ce qu’il impose, ou fait participer aux décisions ? Etc.

Le manager doit répondre à toutes ces questions pour donner du sens à son job et être cohérent dans ses actions quotidiennes. Dans le magazine numérique, références, nous découvrons une étude intéressante, menée par des chercheurs de l’université Duke, en Caroline du Nord.

Cette étude nous révèle que les managers autoritaires produisent des effets contre-productifs. Ainsi, plus ils tenteraient de contrôler les agissements de leurs employés et d’imposer leur point de vue en toute chose, plus ils saboteraient la créativité des équipes qu’ils sont censés motiver.

Les managers autoritaires ont un besoin de contrôle. Ils monopolisent la parole et négligent totalement l’opinion de leurs collaborateurs. Il en résulte un manque d’interactivité et d’émulation au sein de l’équipe, dont l’adhésion aux idées du manager est feinte et n’est que le résultat de la subordination et de la peur de la contradiction. Les résultats en termes de productivité sont catastrophiques.

Selon les chercheurs américains, une équipe dépourvue de leader obtiendrait de meilleurs résultats qu’un groupe dirigé par un leader autocrate. L’un des auteurs, Richard Larrick, explique : « Nous avons mis l’accent sur le danger des équipes dirigées par des personnes qui ne voient les situations qu’à travers leur pouvoir ».

Aussi, le management le plus productif serait celui qui encouragerait la participation de chacun, l’échange de points de vue, et le traitement égalitaire des membres de l’équipe. Il faudrait ainsi établir une sorte de ligne de conduite générale, respectée par tout le monde, et qui donnerait l’occasion à chaque participant de manifester son opinion en réunion. Il serait également bon de tisser des liens plus étroits entre le manager et son équipe, liens devant reposer sur la confiance. Le manager doit lutter contre sa tentation de s’imposer à l’avant-plan. Il doit aussi prendre le temps de rencontrer régulièrement tous les membres de l’équipe, individuellement.

Les managers doivent garder à l’esprit que les réunions ne sont pas des conférences : ils n’ont pas le monopole de la parole mais doivent, au contraire, susciter les échanges. Ils peuvent favoriser ceux-ci en formulant des questions ouvertes, plus propices au débat que les questions rhétoriques ou fermées. Il leur faut combattre la peur du blanc, pour laisser des moments de flottement promouvant les interventions spontanées.

Cette politique ouverte et égalitaire serait bénéfique pour les collaborateurs qui se sentiraient davantage impliqués, et pour les managers, qui prendraient des décisions en meilleure connaissance de cause.

Ce que je retiens d’essentiel dans cette étude se résume en 1 mot : l’écoute ! L’écoute est pour moi le premier outil du manager. L’écoute permet de créer de la confiance, de comprendre la réalité de l’autre, d’obtenir des informations pour prendre des décisions pertinentes, de donner de la considération à la personne qui parle…

Trop de managers se mettent dans une position de « savoir ». Ils doivent imposer, dicter, donner des conseils, résoudre rapidement des problèmes… car ils sont chefs. Non, non et non ! Ils se mettent une pression de résultat inutile, stressante et contre-productive.

Oui, le manager doit prendre des décisions, décider, trancher, orienter… mais par-dessus tout, il doit écouter ! Les bénéfices pour lui, son équipe et l’entreprise sont considérables. A bon entendeur…

GS

Photo : http://management-vedique.com/styles-de-management-leadership-et-management-vedique/