QUEL DESESPOIRE

7774836280_l-equipe-de-france-va-une-nouvelle-fois-manquer-l-euro-espoirs.jpg

L’équipe de France espoir, ne participera pas à l’Euro 2015. Après avoir gagné le match aller (2-0), ils ont pris une « fessé » au match retour, par les Suédois (4-1).

Evidemment, cette désillusion peut s’expliquer par des aspects technico-tactique ou physiques, mais sur le plan de la préparation mentale, il y a beaucoup à dire. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en terme de comportement de haut niveau, il y a du boulot.

Le site l’Equipe.fr, de mercredi dernier, est revenu sur les paroles prononcées par les différents protagonistes de ce naufrage. Regarder comme la culture du haut niveau est étrangère, regardez comme le mot « mental » est bafoué, regardez l’amateurisme de leur préparation.

Voici donc quelques propos recueillis, avant ces deux matchs :

Noël Le Graët  (président de la FFF) : «C’est un objectif fédéral important. Aujourd’hui, on n’envisage pas l’échec. J’ai confiance en ce groupe. Ils ont les qualités pour le faire.»

Ils n’envisagent pas l’échec ! Quelle erreur ! La réalité de la défaite, doit au contraire, être intégrée. Pour s’exprimer pleinement et s’engager totalement dans l’action, il ne faut pas avoir peur de perdre. Ne pas envisager l’échec est très dangereux, car si vous êtes en difficulté pendant le match, vous pouvez devenir fragile mentalement. C’est ce qui s’est passé.

Pierre Mankowski (sélectionneur des Espoirs) : «Les joueurs sont conscients qu’on attend énormément de ces deux matches. La tension, la concentration sont encore plus fortes que d’habitude.»

Le haut niveau, ça n’est pas choisir ses matchs. C’est aborder tous les matchs de la même façon. En terme de clarté tactique, de comportement, de détermination d’objectif de performance… Comment peut-on avoir une concentration plus forte que d’habitude ? Concentré sur quoi ? Lorsqu’il dit cela, il détermine le niveau de concentration en fonction de l’enjeu. Grave erreur. C’est le contraire qu’il faut faire. Se concentrer sur ce qui ne dépend que de soi pour être performant, et ainsi se détacher de cet enjeu, pour être focalisé sur le jeu.

Après le premier match, Alphonse Areola (gardien de but) : «On est conscients qu’il y a beaucoup d’attentes mais, si on reste pros, on pourra passer. On sait ce qu’il ne faut pas faire : se reposer, se dire que 2-0, c’est suffisant parce que, sinon, ça peut nous arriver aussi de prendre 3-0 au bout de vingt-cinq minutes (comme il y a deux ans)?»

Ils savaient ce qu’il ne fallait pas faire ! Se reposer. C’est énorme de parler comme ça. Comment peut-on employer ce genre de mot dans le sport de haut niveau. Parler comme ça, vous place déjà dans une dynamique léthargique. C’est un complexe de supériorité, donc un manque de connaissance du haut niveau, et un manque d’humilité.

Ce serait bien qu’avant de parler résultat, de match important ou de qualification, on joue et on s’exprime d’abord. En fait, ce serait bien que tous ces acteurs définissent le haut niveau, et puisse essayer de se comporter comme tel.

Ils ont négligé des principes fondamentaux dans le haut niveau. Ils ont été punis !

GS

Photo : http://www.rtl.fr/sport/football/euro-espoirs-battue-4-1-par-la-suede-la-france-eliminee-7774828300