LE COURAGE DANS LE MANAGEMENT

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Patrick DRAHI, le patron d’ALTICE-NUMERICABLE, qui vient de racheter SFR, en avril dernier, est qualifié, par tous ceux qui le côtoient, de courageux. Mais c’est quoi le courage ? Et à quoi ça sert ?

La revue management de ce mois-ci, consacre un long reportage sur ce thème. Selon Patrick DRAHI, le courage se définit en trois leçons : Restez fidèles à vos idées, prenez les décisions qui s’imposent en agissant vite, et n’ayez pas peur de prendre des risques, ni des coups.

Rester fidèle à ses idées

Je suis à fond d’accord avec lui, mais pour rester fidèle à ses idées, encore faut-il en avoir. Selon moi, cette expression fait référence, à ses valeurs et à ses convictions. Respectez ses valeurs, quelque soit l’enjeu, est une grande preuve de courage.

D’ailleurs, Jean-Paul Lugan (coauteur de manager avec courage), nous relate ceci dans l’article : « Il faut être prêt à se mettre dans l’inconfort psychologique, émotionnel, physique ou financier pour être en accord avec ses convictions. »

Faire preuve de courage, c’est donc respecter ses convictions, et ne pas aller là où le vent souffle.

Prendre les décisions qui s’imposent en agissant vite

Vous n’êtes pas manager pour vous faire aimer. Il faut prendre des décisions rationnelles, qui sont, in fine, utiles et efficaces pour l’entreprise. Lugan : « En entreprise, on a tendance à associer le courage à des situations réductrices, comme prendre la parole en public. Alors que la vraie mise en danger pour un manager, c’est de prendre une décision impopulaire mais conforme à l’intérêt de son équipe, au risque de se faire détester ou virer. »

Prendre des risques et ne pas avoir peur des coups

C’est bien connu, il n’y a que ceux qui ne « font rien », qui ne se font jamais critiquer. Mais sont-ils heureux ? Sont-ils libres ? Christine Halary, auteur de cet article conclue : « Même s’il est parfois plus facile et plus confortable d’être lâche, le courage revêt toutefois un atout majeur : il permet de préserver son intégrité. En osant déplaire, dire non quand tout le monde acquiesce, on se réapproprie sa liberté. »

Alors, c’est quoi le plus important ?

Soit vous êtes courageux et prenez les décisions en fonction de vos convictions et de l’intérêt de l’entreprise, et vous postulez à avoir des résultats, et à vous respecter. Soit vous « naviguez » et prenez des décisions pour ne pas décevoir ou vous faire aimer, et tôt ou tard, vous allez dégager sans honneur. Le choix est libre…  

GS

Photo : http://www.salauddepatron.fr/suicide-chez-les-chefs-dentreprise-sujet-tabou/