Pendant l’action, ne changez pas de stratégie. Gardez celle que vous avez mise en place, mettez-la en œuvre, et vous aurez le temps de débriefer après. Vous pouvez, en revanche avoir un plan B. Mais du coup cette seconde stratégie fait partie intégrante du projet global.
Vous avez commencé votre entretien commercial, ne changez-pas de stratégie. Vous avez pris une position en trading, ne changez-pas de stratégie.
C’est ce qu’a fait Pierre ROLLAND, le coureur cycliste d’Europcar. Lors du tour de France, cette équipe avait décidé de travailler pour le classement général.
Dans l’Equipe d’hier, il nous avoue avoir changé de stratégie : « J’ai fait une croix sur le classement général rapidement, même si je ne l’ai pas dit à l’époque, quand le maillot à pois m’est tombé dessus en Corse. L’engouement populaire si particulier qu’il suscite m’a rendu euphorique et m’a fait courir à l’envers, je l’avoue. J’avais envie de le garder et je me suis sans doute un peu dispersé. »
Il a donc changé d’objectif, non pour des raisons purement de stratégie sportive, mais pour les émotions éprouvées par le revêtement de ce maillot à pois rouges.
C’est pour cette raison qu’il ne faut pas changer de stratégie (sauf si la seconde est préparée), en cours d’action : vous risqueriez d’adopter une stratégie plus en rapport avec un état émotionnel, que pour des raisons purement sportives.
La préparation de votre stratégie est donc fondamentale. Ensuite, il faut l’appliquer à la lettre, et débriefer.
Et n’oubliez pas que vous avez le droit de vous tromper… Juste une fois…
Photo: http://www.flickr.com/photos/cliches-cyclisme/6908774215/sizes/z/in/photostream/