Plusieurs actions sont fondamentales pour optimiser les potentialités d’une équipe, mais une se révèle essentielle : mettre les bonnes personnes au bon endroit. C’est une des doctrines de Jean Todt: « The right man at the right place ».
En quart de finale de la coupe du monde, samedi dernier, le sélectionneur des Pays-Bas, Louis Van Gaal, a été guidé par cette doctrine. Alors que son équipe se dirigeait vers un match nul et une séance de tirs au but, il a changé son gardien, estimant qu’il était plus performant sur ce genre d’exercice.
Sur le site fr.fifa.com, il déclare ceci : « Chaque joueur de ma sélection à des aptitudes et il faut utiliser quand on pense que ça peut servir. Tim (Krul) est le plus approprié pour stopper des tirs au but. Il a une grande détente et est très imposant. On avait préparé cette session avec lui notamment… »
Il a donc mis la bonne personne au bon endroit, quitte à créer des tensions avec le gardien remplacé. Dans l’équipe d’aujourd’hui, nous pouvons lire que « Cillessen (le gardien remplacé) a moyennement goûté le scénario et, énervé, il a rejoint le banc le visage fermé avant de calmer ses nerfs sur les bouteilles d’eau posées là, qui ont volé après un bon coup de pied. »
Là où je suis plus dubitatif, c’est sur la méthode employée. Le coach n’a pas voulu avertir tous les protagonistes. Au gardien remplacé, il n’a pas voulu lui dire avant le match, « de peur de le perturber ». C’est à mon sens une erreur de management, car il introduit de l’incertitude. En demi-finale, qu’est-ce que va se dire le gardien ? Il va se poser des questions si le match va vers un score de parité.
Bravo pour cette optimisation des qualités de chacun, mais sur la méthode il y a mieux à faire. Si vous prenez le temps de bien expliquer, et que vous y mettez du sens, les joueurs ne sont pas perturbés par les décisions que vous prenez. Ils sont perturbés par l’incertitude. C’est ce qui risque de se passer lors des demi-finales. A moins que ce coup-ci, il ait rectifié. Affaire à suivre…
GS
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