ON NE GAGNE PAS AVEC DES PHRASES…

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C’est le titre de l’interview de Yoann MAESTRI, joueur de l’équipe de France de rugby, aujourd’hui dans le journal l’Equipe. Cette phrase m’a de suite attiré, car je suis d’accord, les victoires se construisent avec des faits et du concret, pas avec des palabres.

Malheureusement, la suite de l’article est truffée de non-sens et de généralités. Voici quelques extraits :

« Nous, joueurs, nous sommes sur une autre ligne : donner le maximum, réduire la marge d’erreurs en donnant tout… ».

Premièrement, réduire la marge d’erreur n’est pas un bon objectif car il est négatif. S’exprimer nécessite de faire des erreurs, donc il faut être concentré sur ce que l’on veut faire, pas sur ce que l’on a peur de faire. Deuxièmement, on ne réduit pas ses marges d’erreurs en donnant tout. Ce n’est pas du quantitatif, mais du qualitatif.

« Il faut apprendre à gagner, s’il le faut, en étant mauvais ».

Il va falloir qu’il m’explique comment c’est possible ! Il faut être beaucoup plus ambitieux pour gagner. On ne gagne pas durablement sans être performant. Cette phrase me rappelle une déclaration de Didier DESCHAMPS, après une finale gagnée avec l’OM : « les finales ça ne se jouent pas, ça se gagnent ». Quelle absurdité ! La victoire n’est qu’une conséquence !

« On est trop conscient que la performance est aléatoire… ». Il se trompe. Au haut niveau, la performance n’est pas aléatoire. Le travail quotidien permet de se créer des certitudes sur ses performances. Ce qui est aléatoire, c’est le résultat. C’est normal, l’adversaire à le droit également d’être bon.

Malheureusement, nos jeunes sportifs (même les plus vieux) retiennent ce genre de phrases. Ils finissent par penser, que l’on peut gagner sans être qualitatif et précis dans son travail. Ils se retranchent derrière « la chance » pour expliquer certaines défaites.

Il y a du travail…

Photo : http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:ST_vs_CAB_-_14h35.52.jpg