LES JOUEURS CHOISISSENT LES MATCHS…

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Cette phrase, prononcée par Francis GILLOT, entraîneur de football de Bordeaux, est finalement très cohérente par rapport à la manière dont la plupart des footballeurs (et entraîneurs) abordent le haut niveau.

Comme ils ne pensent qu’aux résultats immédiats, ils choisissent leurs matchs. C’est logique, ils ne sont pas focalisés par leur performance, mais par l’éventualité de perdre ou gagner. Du coup, ils « font » les résultats avant de jouer. Contre une « petite » équipe, on doit gagner. Contre une « grosse » on n’a rien à perdre… donc ils s’expriment…

Voici ce que dit GILLOT, aujourd’hui dans le journal l’Equipe : « On est bons quand on a la trouille. Quand on l’a moins, il y a un peu de suffisance, moins de préparation mentale. C’est une question individuelle. On le fait contre les gros, moins contre les supposés petits. On dit que les joueurs choisissent les matchs, c’est un peu ça ».

Il poursuit : « Avec le staff, pendant une heure avant qu’on joue, on leur parle, on les prévient, mais ça ne rentre jamais, c’est dans la tête. Je suis persuadé que ce n’est pas physique. Un champion doit être prêt tous les trois jours. On pense qu’il faut mettre les godasses pour gagner, mais ce n’est pas comme ça que ça se passe ».

Chers entraîneurs et managers, parler c’est bien, mais écouter c’est mieux. Parler, ne conduit pas à la motivation régulière. Conduire un groupe à être motivé de manière durable nécessite un long travail cohérent. Manager est un métier ! Mais si déjà vous écoutez vos joueurs pour comprendre comment ils fonctionnent, vous aurez plus de chances que vos propos ou vos conseils, soient perspicaces et judicieux !

Enfin, pour être prêt tous les trois jours, il faut arrêter les discours motivationnels, mais manager sur du factuel, donc des actes et de la performance…

Photo : http://www.girondins4ever.com/breves/quelque-chose-sest-cree/attachment/francis_gillot_bordeaux-2