Avant un huitième de finale de coupe du monde, vaut-il mieux se projeter et annoncer qu’on veut gagner la coupe du monde, ou bien, ne pas se projeter et prendre les matchs un par un ?
Au sein de l’équipe de France, il y a, en tout les cas, des postures différentes. Dans l’équipe de vendredi dernier, Morgan Schneiderlin et Bacary Sagna, étaient venus dire que « la coupe du monde serait ratée s’ils ne la gagnaient pas ». Dans l’équipe d’aujourd’hui, Deschamps reconnait : « J’ai peut être échangé un petit peu avec le ou les joueurs concernés. Nous sommes en huitièmes de finale. Se projeter plus loin, cela ne sert strictement à rien. »
C’est l’éternelle question : se projeter ou pas ? Annoncer que l’on veut gagner une compétition, ou pas ? Vouloir obtenir tel contrat, ou se concentrer sur le présent ?
La réussite ne se joue pas là. Elle se joue dans leur investissement quotidien et la capacité à être acteur le jour J. Les deux postures se respectent, mais il y a des pré-requis pour gagner. Il ne faut pas que l’objectif de résultat inhibe. Vouloir gagner un titre c’est bien, mais il ne faut pas avoir peur de le perdre. Jouer match par match, c’est bien, mais il faut faire preuve d’ambition dans ces matchs.
Je me reconnais plus dans la stratégie de Deschamps. Pourquoi ? Comme lui, je considère que la gagne est induite, à partir du moment où on participe à une compétition. Pas besoin d’annoncer qu’on veut être champion du monde. Cette ambition est induite à partir du moment où j’y participe.
Une fois cet « état d’esprit » posé ; gagner tous les jours, gagner tous les matchs, être performant tout le temps… L’essentiel va être de mettre tout en œuvre pour être performant. L’essentiel va être de respecter les fondamentaux à son poste, d’être concentré sur l’instant présent, d’avoir une stratégie claire…
Deschamps n’a pas besoin d’annoncer qu’il veut être champion du monde. C’est une évidence pour lui. Il sait que le dire ne sert à rien. C’est l’action quotidienne qui compte.
Allez les bleus !
GS