N’achetez pas les croyances, faîtes ce qui est bon pour vous !

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Le monde est aseptisé de croyances : un sportif de haut niveau doit faire ça ! Un commercial doit prospecter de cette façon ! Il ne faut pas trop valoriser les gens ! Les patrons sont des voleurs ! Les fonctionnaires sont des fainéants !

Toutes ces phrases sont des croyances ! Ceux qui prennent ces phrases comme argent comptant vont passer à côté de leur vie. Ils vont vivre la vie des autres. Soyez critique, demandez des exemples, demandez des faits… Pour construire votre modèle intellectuel, de performance ou de bien-être.

J’ai découvert un personnage intéressant dans l’Equipe de mardi dernier, Leone Nakarawa. Ce rugbyman Fidjien du Racing 92, contrôle sa vie ! Il n’achète pas les idées reçues, il fait ce qui lui semble bon pour lui.

Comment prend-il soin de son corps ?

Nakarawa : « Première chose jamais de massage. Je déteste ça. Je trouve que ça me ramollit. Je fais beaucoup de Stretching, de la récupération en piscine aussi. »

Dans certains clubs ou certains sports, le massage est obligatoire. Certains sportifs en font, sans savoir exactement pourquoi et ce que ça leur apporte. Peu importe si le massage est efficace ou pas. Il se connaît, trouve que ça se ramollit, donc n’en fait pas.

Comment s’alimente-t-il ?

« Déjà, je bois de l’eau, de l’eau, de l’eau. Beaucoup. Côté nourriture, je ne fais pas spécialement attention. Pas de régime. Moi, j’adore le sucre. Aux Fidji, je mangeais tellement de sucre qu’on me disait : « Arrête de manger tout ce sucre, tu vas finir diabétique. » Mais non ! Pour moi, le sucre, ça donne de l’énergie. Quand j’étais petit, mon père m’avait interdit le sucre. Alors, le matin, je me levais très tôt, avant lui, pour prendre le petit déjeuner que je voulais. Sinon, mon père goûtait mon thé pour vérifier si je l’avais trop sucré. Et il me disait : « Change ton thé ! » Souvent, avant l’entraînement, je prends juste un thé ou un café, et un morceau de chocolat pour l’énergie. Après l’entraînement du matin, je fais un gros lunch en vue de la séance de l’après-midi. Et, le soir, chez moi, le dîner, c’est souvent du thé avec une baguette. Je me fais des tartines au beurre ou à la confiture et je vais au lit. Je ne crois pas aux régimes. Je crois à l’ardeur du travail. »

Il fait ce dont en quoi il croit ! Certains spécialistes ou préparateurs physiques vont s’insurger sur la prise de certains produits alimentaires. Peut-être qu’en théorie ils ont raison, mais tout ne se joue pas là. Il faut aussi respecter les caractéristiques individuelles et la personnalité de l’individu.

 Comment gère-t-il son environnement ?

« Quand je repars (des vacances dans son pays), je leur demande à tous de ne pas m’appeler, de me laisser me concentrer sur mon rugby. Je préfère qu’ils ne viennent pas me voir à Paris. Ils me reverront en juin. »

Il veut qu’on le laisse tranquille pendant qu’il joue au rugby. Il se connaît, et ne subit pas son environnement.

Comment gère-t-il les épreuves ?  

« Quand tu es confronté à une épreuve, tu dois l’affronter. Si tu t’échappes une fois, tu auras envie de t’échapper la fois d’après. Et tu deviendras faible ».

Avec ce type de joueur tu peux aller au combat. Parce qu’il se connaît, parce qu’il se respecte, parce qu’il n’achète pas les croyances des autres… Pour un entraîneur c’est du pain béni, parce qu’il va jouer de la même façon. Il va réfléchir, il va trouver des solutions, il va persévérer… Bravo l’artiste !

Bon WE.

GS

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