Louis Nicollin, le président du club de foot de Montpellier, est décédé hier, à 74 ans. Je ne le connaissais pas personnellement, donc je ne peux pas éprouver une peine affective. En revanche, le groupe Nicollin, troisième groupe français de traitement des déchets, perd un grand bonhomme et un grand manager.
Le journal l’Equipe d’aujourd’hui retrace son parcours, et trois exemples prouvent qu’il était un leader :
Réussir c’est s’entourer…
Nicollin : « J’ai eu la chance de m’entourer de bons collaborateurs, parce que tout seul, c’est impossible. Les gens qui vous disent moi ci, moi ça, ce sont des clowns. Tu réussis grâce aux gens qui sont autour de toi ».
Certains diront qu’il ne nous apprend rien en disant cela. Mais la différence, c’est que lui, le pensait et le vivait vraiment. Quand d’autres, emploie le « nous » en réunion ou lors de conférences, et emploie le « je » quand ils évoquent les résultats positifs… Je l’ai encore entendu il n’y a pas si longtemps…
Il restait à sa place…
Quand beaucoup de présidents aujourd’hui donnent leurs avis sur une composition d’équipe, ou sur un schéma tactique, lui restait à sa place de président. En tant que patron, il jugeait ensuite les résultats.
Nicollin : « Je suis un des rares présidents qui n’a jamais imposé quelque chose à l’entraîneur. Jamais je n’ai discuté une composition d’équipe. J’allais aux causeries de Mézy pour lui faire plaisir, mais j’en ai rien à cirer des causeries, de la tactique. Je joue pas, moi ! C’est son boulot, je lui fais confiance. »
Il était sincère sauf avec les cons…
Nicollin : « C’est pas beau la vulgarité. J’essaie de la chasser, mais ça revient connement… Je suis sincère, sauf face aux prétentieux, ils m’insupportent. Alors, plutôt que de leur dire que ce sont des cons, je préfère qu’ils me prennent, moi, pour un con, et après je leur mets comme il faut. »
Dans ce monde aseptisé par la forme, le paraître, et un manque de courage, Louis Nicollin était un extra-terrestre. Il était souvent cash et a construit sa vie par rapport à ce qu’il était. Il était très généreux et rempli d’humanité. Il était lui tout simplement. Beaucoup devrait s’en inspirer. Plutôt que d’admirer, de critiquer, voir de jalouser, vivez comme vous êtes, il paraît qu’on a qu’une vie !
C’est ce qu’a fait Loulou, et c’est probablement sa plus grande victoire…
Bon WE
GS
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