Manager, c’est aussi décider à la place…

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La littérature regorge d’articles sur le management. Certains prônent le management participatif, d’autres paternaliste, d’autres encore directif. Mais comment s’y retrouver et quel est le bon ?

Tous mon capitaine ! Ma conviction est que le management est contextuel. On doit avoir des convictions sur la performance et le comportement des hommes, mais le type de management utilisé sera efficace en fonction du lieu, du contexte, des forces en présence…

N’en déplaise aux puristes du management participatif, très à la mode aujourd’hui, mais ce n’est pas toujours celui qui est le mieux adapté. Cette semaine, se jouait un 16ede finale de coupe de la ligue foot, entre Nîmes et St Étienne. Nîmes a gagné aux tirs au but.

Lors de cette séance, Umut Bozok le nîmois, ne se sentait pas très en confiance dans cet exercice. Dans l’Équipede mercredi, l’entraîneur Gardois, Bernard Blaquart, nous raconte comment il a managé cette situation : « Il n’était pas trop chaud pour tirer et je lui ai dit : « C’est moi qui décide. Si tu ne marques pas, c’est de ma faute ».

Un manager doit avant tout être courageux ! 

Il a été directif, mais pas que. Il a déchargé son joueur du poids du résultat. Le joueur a marqué son penalty, et a probablement engrangé de la confiance. « Il me fait énormément de bien », a confié Bozok. Dans ce cas de figure, cette façon de manager était adapté. Le contexte était propice. Après, rien ne l’empêche d’accompagner son joueur pour qu’il devienne plus autonome. En tout les cas, il a fait preuve d’une grande qualité pour un manager : le courage ! C’est un vrai leader, car il assume ses décisions et le potentiel échec.

Le haut niveau, c’est avoir des résultats tout de suite. Oui, ils se construisent, mais oui aussi, il faut avoir un comportement qui colle à la situation présente. Les deux ne sont pas indissociables. Au contraire, c’est cet équilibre qui contribue à être performant, à court, moyen et long terme.

Je ne peux pas finir cette semaine, sans évoquer l’équipe de France handball féminine. Elle a attaqué hier soir le championnat d’Europe, par une défaite face à la Russie. Rien de dramatique, me direz-vous.

Je suis d’accord, mais une compétition ce n’est pas des prévisions, ce n’est pas des hypothèses. Autrement dit, chaque match est important en terme de préparation, d’investissement… Et ce n’est pas parce que vous perdez ou gagnez le premier match, que tout devient limpide.

Dans l’Équipe d’hier, la joueuse Alexandra Lacrabère déclarait :« Si on gagne ce premier match, on sera championnes d’Europe ».

Quelle hérésie. Elles ont perdu, donc ne peuvent pas être championnes d’Europe ? Évidemment que non. C’est long une compétition et surtout ce n’est pas en raisonnant de cette manière, que l’on se prépare le mieux possible. Si toutes sont capables de telles déclarations, je ne suis pas serein. Affaire à suivre…

Bon WE

GS

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