Comment reprendre confiance ? Et la garder ?

Garcia-e1550831802298.jpg

La confiance, ce mot si cher aux sportifs de haut niveau, mais aussi aux commerciaux ou tout autre individu. Traiter du sujet de reprendre confiance est intéressant, mais ce qu’il l’est encore plus, c’est comment garder cette confiance ?

Dans l’Équipe du 13 janvier dernier, la joueuse de tennis, Caroline Garcia faisait état d’une perte de confiance. Mais qu’a-t-elle fait ou ne pas fait, pour perdre cette confiance ?

Elle est trop dépendante de l’environnement…

Ses débuts de saison sont toujours apparemment poussif. Elle relate : « Je faisais des bons entraînements et je me sentais bien. Quand tu arrives en tournoi, tu sens la pression, tout le monde est là à se regarder, tu vois les jours qui défilent et ça ne se passe pas comme tu le sens. Il y en a qui ont plus confiance que d’autres, qui ne doutent pas, ce n’est pas ma qualité première, je commence vite à être négative, je pars dans le mauvais sens toute seule et ça me coûte sur le début de l’année. »

Ça n’est pas très rassurant tout ça. Elle n’est pas focalisée sur son jeu, ses stratégies, ses objectifs de performance… Elle regarde les autres et pense probablement plus à gagner, qu’à jouer ! Mais la gagne, ça ne se pense pas, ça se construit !

Faire ce qu’on sait faire…

Pourtant, elle sait ce qu’il faut faire. Elle rajoute : « Il faut s’appuyer sur ce qu’on sait faire, sur ce qu’on a déjà fait, sur des trucs simples et de base. Faire quelque chose de simple, c’est souvent ce qu’il y a de plus dur ».

Oui, mais c’est ça le haut niveau ! Faire ce qu’on sait faire et tout le temps. L’irrégularité et la perte de confiance est dû à cette non application de ce précepte. Pourquoi ? Parce que beaucoup, quand ils gagnent ne redescendent pas de la montagne pour gravir la prochaine. Ils ne remettent pas les fondamentaux en place.

La suite n’est pas très rassurant…

Elle sait ce qu’il faut faire, mais ne le fait pas durablement. Entre autre, parce qu’elle (ou son entourage) se trompe sur le chemin de la confiance et de la victoire. Son père : « Dans les tableaux, un ou deux adversaires qui te permettent de rentrer dans ton tournoi, ça aide. Il faut s’inscrire sur le moyen-long terme. Ça peut revenir à tout moment. Il faut des éléments favorisants mais on ne les maîtrise pas. »

Tout cela est trop fragile. Elle va construire sa confiance sur ses victoires. Mais les victoires sont par définition irrégulières. On ne peut pas gagner tout le temps. Sa confiance va donc fluctuer.

Ne construisez pas votre confiance sur vos réussites. Oui, il faut gagner de temps en temps pour vérifier qu’on est sur le bon chemin. Je vous l’accorde. Mais si vous faîtes votre métier depuis quelques temps, c’est que vous avez déjà gagné. C’est que vous avez du talent pour ce que vous faîtes.

Le principal c’est de se créer des convictions sur soi, son tennis, ses stratégies… À partir de là, la confiance n’est plus fluctuable. Elle est construite sur du solide. Elle est donc pérenne. C’est ce qu’il faut rechercher, avoir des convictions factuelles sur soi, son jeu, ce qu’on veut…

Et le résultat ne sera qu’une conséquence de cette construction. Ça n’est pas, d’abord je gagne et j’ai confiance. C’est, je me créer des convictions pour gagner. Ça n’est pas, je veux gagner tel tournoi. C’est, je m’entraîne, je prépare, j’analyse…

L’état d’esprit, c’est je veux tout gagner et tout le temps. Donc, plus besoin d’y penser. Le plus important va être d’être focus sur soi et le jeu…

Bon WE

GS

Photo :