L’INFLUENCE DE L’ENVIRONNEMENT SUR VOTRE PERF…

davis.jpg

Le quart de finale de coupe Davis de ce week-end, entre la France et l’Argentine, est annoncé comme « explosif ». Pas forcément en terme sportif, mais en terme d’ambiance et de tentative de déstabilisation de la part du public Argentin.

Alors, comment faut-il gérer cet environnement, a priori hostile. Le staff de l’équipe de France a choisi de prévenir :

« Il n’y a pas eu de bourrage de crâne, assure l’entraîneur Lionel ROUX. On a juste fait circuler pendant la semaine une clé USB contenant un montage de scènes vues au Parque Roca. J’ai notamment inséré toute la fin du match BERDYCH-BERLOCQ en demi-finales l’an dernier. Le Tchèque mène deux sets à zéro et 4-2. Pourtant, d’un coup, BERLOCQ, qui s’accroche comme un mort de faim, demande l’aide du public. Et là, c’est parti ! Y a tout. Les sifflets avant de servir, les chants, le bruit… Il faut faire comme BERDYCH : ne pas broncher. Et ne surtout pas se plaindre à l’arbitre, se plaindre d’un faux rebond, du vent, sinon ils ne vont pas te louper. NALBANDIAN et BERLOCQ sont des malins : ils savent chauffer le public et ils vont en jouer. On va d’ailleurs demander à nos supporters de ne pas trop mettre la sauce et de ne surtout pas chambrer… ».

Alors, faut-il prévenir ou ne rien dire, quand l’environnement s’annonce particulier ? Chacun fera son choix, le mien est fait. Il ne faut pas en parler ! Ceci pour plusieurs raisons, mais deux sont essentielles :

1-   Ne transposez pas ce qui est éventuellement un problème pour vous en tant que manager, sur vos joueurs ou collaborateurs. Peut-être qu’eux-mêmes n’identifient pas cette situation comme problématique. Attention à la projection !

2-   Le plus important pendant l’action, c’est d’être concentré sur ses objectifs de performances (les moyens). Parler de l’environnement et de son éventuel influence, c’est déjà se décentrer de l’action. Si le joueur pense au public pendant l’action, il ne pense pas à ses objectifs de perfs. Il n’est donc pas concentré sur l’action.

Environnement hostile, pas hostile, adversaire impulsif, bruyant… Peu importe. L’essentiel c’est ce que vous voulez appliquer comme stratégie et comment vous allez faire. Vous mesurerez la qualité de vos objectifs en fonction de l’attention que vous porterez à l’environnement.

Il n’y a pas très longtemps, un joueur de football me disait qu’il y avait 80 000 personnes au stade, et qu’il n’avait rien entendu en termes d’ambiance.

Il était dans l’action, dans son projet…

Bon WE et bonnes perfs à nos tennismans…

Photo : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Davis_Cup_in_Moscow,_December_2006.jpg