Pour quelles raisons Roger Federer dure au plus haut niveau ?

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Quand l’homme au 18 grands Chelem à son palmarès, accorde une interview, je m’y arrête forcément. Celle accordée au journal l’Equipe, du 28 février dernier est encore très riche. Vous voulez réussir ? Voici ce que fait Roger Federer !

Il travaille beaucoup…

C’est une lapalissade, mais c’est toujours bon de le répéter. C’est le travaille qui conduit au résultat. Quelque soit le talent, sans travail, aucune réussite possible sur la durée.

Federer : « Sans travail, on n’arrive pas très loin, dans tous les domaines d’ailleurs. Le talent amène à la porte mais cette porte, il faut la passer soi-même. Je vois le talent sous différents aspects. Il y a, par exemple, le talent de pouvoir travailler avec de la rigueur à huit, douze ou seize ans. Moi je n’avais pas ça. J’avais le talent pour comprendre très rapidement ce qu’on m’expliquait et l’appliquer techniquement et tactiquement. Mais m’investir dans le travail, ça m’a pris du temps ».

Il met du sens dans son travail…

Pour s’investir dans le travail, il faut que cela fasse sens. Il faut comprendre les raisons de cet investissement. Et la première clé, c’est de se connaître.

Federer : « Parfois, je pensais avoir compris mais je n’avais pas encore pigé. Je dirais que les choses sont devenues plutôt claires à vingt-deux ans. J’ai compris pourquoi je faisais de la musculation, des sauts, des sprints, de l’endurance, des intermittents, de combien de temps j’avais besoin avant et après le tournoi, quelle surface je préférais… Au début, toutes ces choses-là ne sont que de la théorie. On doit faire ses propres expériences et c’est normal de commettre des erreurs. C’est même bien d’en faire. Quand les jeunes font des erreurs, c’est bien car ils apprennent et ne les referont pas ».

Pour se connaître et mettre du sens dans son quotidien, il faut donc faire. Il faut se mettre en action, et surtout, considérer les erreurs comme normales. Ce processus d’apprendre à se connaître, de mettre du sens, de se mettre en action, et d’accepter ses erreurs, est un processus vertueux. Il conduit à la réussite !

Il se donne le temps d’être performant…

Le travail est très important, mais la réflexion et la récupération le sont tout autant. Federer : « On est pris dans le cirque du circuit mais il faut se donner le temps. Je pense que c’est ça que j’ai bien fait. J’ai toujours pris, une ou deux fois pas an, un mois ou plus pour ma récupération et vraiment travailler très dur, loin de tout le monde ».

Il sait que les résultats se construisent, et que donc, le travail d’analyse et de récupération fait partie de la performance. Il a trouvé l’équilibre entre la préparation (repos + entraînement intensif), et l’action (matchs).

Il a des stratégies claires et les respectes…

Il ne joue pas en fonction du résultat, mais en fonction de ses stratégies, préalablement choisies. Il a un plan et il s’y tient. Lorsque le journaliste lui évoque la finale à l’Open d’Australie, où Nadal mène 3-1, dans le cinquième set.

Federer : « Je pense que j’étais très frais et très clair dans ma tête. Ce n’était pas parce que j’étais mené pour la première fois du match que je devais paniquer. J’étais convaincu de ça. J’ai continué à faire mon truc. Je n’aurais jamais gagné 6-3 aussi rapidement, même si c’était chaud à la fin. Mais j’étais prêt à tout dans ce match ».

C’est simple ? Oui, mais dans la vie de tous les jours, beaucoup se comportent en fonction de résultats ou échecs ponctuels. Et non, en fonction d’une stratégie clairement définie…

Allez, je vais suivre les conseils de Roger Federer. Je vais aller me reposer une semaine. Histoire de revenir encore plus déterminé !

Bon WE

GS

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