LES PIEDS QUI TREMBLENT…

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Lundi soir, il y avait un match de ligue 2 : Angers-Lens. Lens menait 2-1 à une minute de la fin, et Angers gagne 3-2. En suivant ce match par internet, j’ai su que j’allais faire un article sur ce scénario. Et oui, c’est l’exemple typique de ceux qui se fixent des objectifs de résultats, et qui ont peur de ne pas les atteindre.

Le gagnant revenait dans la course pour la montée en ligue 1. C’est vite fait de faire l’hypothèse : « si on gagne… ». Mais c’est justement le danger. Il faut jouer et être concentré sur le jeu, avant de fantasmer.

Voici le discours de l’entraîneur de Lens à la fin du match : « On n’a pas le droit, c’est une faute professionnelle. Je l’ai dit aux joueurs de manière un peu plus crue. On pouvait revenir à un point d’Angers, jouer une fin de saison plus exaltante et on ne fait que reculer. On a montré nos limites. On est bien à la neuvième place. Ça manque de leader, de mental. Si on a peur de conclure, il faut arrêter le foot. Je suis en colère et déçu que l’on lâche, qu’on ne tienne pas le ballon, notamment devant. C’est un gâchis énorme. Il faut arrêter de regarder en haut, de rêver, de parler de ligue 1… ».

Ce qu’il oublie cet entraîneur, c’est qu’il a probablement une grosse part de responsabilité. Avant le match, je parie, qu’il a au moins autant parlé des conséquences d’une victoire, que des moyens à mettre en œuvre pour être bon. C’est facile de faire ce type de constat. Ce qui serait un peu plus constructif serait de réfléchir à la manière dont il peut accompagner les joueurs à jouer le « jeu » et non « l’enjeu ».

Quand vous anticipez les conséquences d’une victoire éventuelle pendant l’action, vous creusez votre tombe ! Les victoires se construisent dans le présent, pas dans le futur…

Photo : http://www.flickr.com/photos/84554176@N00/4072927796/