Vous êtes abasourdi par ce titre ? Moi aussi je l’ai été en lisant cette phrase dans un article aujourd’hui dans l’Equipe. Ce journal fait un reportage sur l’avenir du tennis français (rien que ça !) au pôle France de Boulouris. J’ai relu l’article trois fois pour m’assurer que mes yeux ne m’avaient pas trompé…
Dans ce reportage, un formateur nous dit ceci : « L’erreur est hyper grave. Le plus compliqué est de leur en faire prendre conscience ».
Pour cette prise de conscience, il martèle à chaque joueuse : « je mets la balle dans le filet, je ramasse mon erreur. C’est automatique ».
C’est déjà dramatique de dire cela à n’importe quel sportif, mais à fortiori en formation. Au contraire, l’erreur doit être acceptée et fait partie du processus d’apprentissage. Ce qui compte c’est d’analyser les erreurs pour modifier ou corriger le geste.
Le « droit de rater » est fondamental pour réussir. Si ces joueuses considèrent que l’erreur est grave, elles vont s’organiser pour ne pas faire d’erreurs. Elles ne seront pas dans l’optimisation de leur geste. Elles ne voudront pas mettre en place une stratégie, elles ne seront pas actrices de leur match. Elles seront dans l’évitement.
Pour couronner le tout, un formateur rajoute : « Avec nous, c’est le qualitatif qui prime sur le quantitatif ». Heureusement…
Décidemment, l’avenir du tennis français est radieux…