Le sport amateur est souvent considéré comme « noble », et le professionnalisme comme manquant de valeurs. J’ai toujours été gêné par ces clichés, car je considère que c’est avant tout une histoire d’homme.
S’il y a quelqu’un aujourd’hui qui peut nous éclairer sur ce sujet, c’est bien Pascal DONNADIEU. L’entraîneur de Nanterre, champion de France de Basket avec l’avant dernier budget de l’élite, à côtoyé ces deux mondes.
Aujourd’hui dans l’Equipe, le journaliste lui demande : « On dit souvent que le professionnalisme accroît l’individualisme, que les ego sont plus importants au haut niveau ou que le fait que les joueurs vivent de leur sport ajoute des problématiques. »
PD : « Non, ça n’en rajoute pas. Le mec à bas niveau n’est pas loin d’avoir le même ego que celui de Pro A. Quand il ne joue pas, il est vexé « Et gnagnagna… et pourquoi je ne joue pas ? » J’ai même envie de dire que c’est plus facile avec le joueur professionnel parce que, s’il dépasse les bornes, tu lui rappelles qu’il a un contrat. Ce n’est pas l’arme que j’utilise le plus, mais au moins t’es dans un rapport employé-employeur. En Départementale, tu ne peux rien faire si un mec a envie de te dire merde et de ne pas revenir le mardi… Il y aura toujours une femme de joueur qui expliquera à son mari, le dimanche matin, qu’il n’a pas assez joué. Et qu’il s’agisse d’un joueur de Départementale ou de Pro A, il faudra le rattraper de la même manière. Les gens ne me croient pas, mais je promets : j’ai le sentiment de manager mon équipe aujourd’hui comme je manageais à l’époque. »
C’est trop facile de penser que celui qui ne gagne pas d’argent avec son sport, est noble, et que l’autre est forcément sordide.
Plus que le niveau, la vérité c’est la valeur de l’homme. Quelque soit les métiers ou les étages, tous les styles sont représentés.
Managers et entraîneurs, vous montez de niveau ? Continuez à considérer d’abord les hommes. N’ayez pas d’idées préconçues, apprenez à connaître vos troupes, quelque soit leur niveau !
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