Quel que soit son métier, son activité, ou même son niveau, la prise de plaisir est un prérequis pour gagner. Le plaisir épouse toutes les grandes victoires ou les grandes réussites.
C’est ce que nous a une nouvelle fois démontré Warren Barguil, le cycliste Breton. Hier, au sommet de l’Izoard, il a éclaboussé la course de son talent, en remportant la plus belle étape de ce tour de France 2017.
Le vélo est un jeu
Après une telle victoire, le journal l’Equipe retrace aujourd’hui, son parcours et les caractéristiques de ce champion. Son ancien directeur sportif, Christian Guiberteau relate : « Lorsqu’il prend du plaisir, il peut réaliser des choses incroyables. Le vélo a toujours été un jeu pour lui. C’est la seule personne que je connaisse capable de dire que lorsque le vélo va le gaver, il arrêtera. »
Il fait du vélo parce qu’il aime ça. Il s’éclate ! Associé à des qualités intrinsèques hors normes, ça donne des victoires historiques.
Des objectifs qui vont crescendo
Ce plaisir l’amène à être dans l’instant présent, et à se fixer des objectifs en fonction de la situation et du contexte. Il assurait ne « jamais avoir pensé à gagner une telle étape. » Il ne se projette pas en fantasmant sur telle ou telle victoire. Il s’amuse et s’adapte aux conditions de course.
Il développe : « J’ai surtout attaqué pour distancer Contador, qui était juste devant moi au général. Je ne savais pas qui était devant. Quand j’ai repris Tony (Gallopin), je pensais être seul en tête. Puis j’ai su qu’il restait Atapuma, j’ai vu l’écart à l’ardoise et j’ai compris que c’était possible. » Pas d’espérances ou d’attentes, mais des faits ! Il a construit son ambition au fur et à mesure qu’il avalait les kilomètres.
Un manager qui a tout compris…
Pour s’amuser, prendre du plaisir, s’exprimer… encore faut-il avoir un manager compétent. Quand beaucoup brident leurs collaborateurs en imposant tout et n’importe quoi, Iwan Spekenbrink, son manager chez Sunweb, ne mange pas de ce pain-là. Au contraire, sa philosophie du management est tout autre : « J’ai toujours pensé que le travail d’un patron d’équipe ou d’un directeur sportif n’est pas de dire « moi je sais tout » à ses coureurs mais plutôt d’écouter ce qu’ils ont à nous dire. »
Non seulement il écoute, mais en plus, il est très exigeant : « Si je viens sur le tour de France, ce n’est pas seulement pour montrer mon beau bus. On est toujours à la recherche de perfection, donc on se doit de toujours présenter un projet fiable et compétitif. »
Sunweb a remporté quatre victoires d’étapes sur ce tour, et va repartir avec le maillot du meilleur grimpeur (Barguil), et celui du classement par points (Matthews). Encore une fois, pas de hasard dans la réussite.
Bravo les artistes !
Bon WE
GS
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