Le haut niveau est un art de vivre !

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Milos Raonic a perdu, ce mercredi contre Roger Federer, en quarts de finale du tournoi de Wimbledon. Le jour même dans le journal l’Equipe, il nous racontait la façon de vivre son métier. Il calcule, il analyse, il réfléchit sans arrêt… Du haut niveau !

« Toute mon énergie est tournée vers « comment je peux être meilleur » », dit-il.

Le sport est un métier

Le sport est un métier, comme journaliste, commercial, plombier ou je ne sais quel autre métier. Dans ce sens où le plus important c’est le quotidien et tout ce qui est fait avant la compétition, le rendez-vous ou la construction de la maison.

Raonic : « Je ne suis pas ce genre de gars qui se dit « Oh, je suis dans le mood de faire ça, essayons ». Non, ça doit faire sens ? J’ai toujours voulu essayer d’être meilleur. Aller en profondeur. J’ai toujours voulu avoir une claire compréhension de ce que je fais, pourquoi on fait ci ou ça à l’entraînement. Je ne fais pas les choses pour faire les choses. Et puis quand on est blessé et qu’on est stoppé, on a plus de temps… On regarde ce qu’on peut faire de mieux quand on reviendra sur le circuit. Si j’ai été blessé, il y a forcément quelque chose à modifier. Ça ne peut pas être seulement le hasard. Il ne faut pas être arrogant avec ça. »

Il accorde une très grande importance au quotidien, à tout ce qu’il peut faire pour être prêt le jour J. Il veut comprendre ce qu’il fait et pourquoi il le fait. Il réfléchit et analyse avant la compétition. Le jour du match, il faut être dans l’action. Il n’y a plus de place pour les grandes réflexions. Il a compris que 80% du résultat se jouait en amont du match.

Contrôler ce qui est contrôlable…

De part cette manière d’aborder son travail, il optimise non seulement ses probabilités de gagner, mais en plus il se concentre sur ce qui est contrôlable. Le résultat n’est pas contrôlable, donc ça ne sert à rien de dépenser trop d’énergie à vouloir l’anticiper.

Raonic : « J’essaie d’être très méticuleux. Dans ma préparation, j’essaie de contrôler les choses sur lesquelles je peux avoir de l’influence. Sur le court, dans le jeu, il y a peu de choses, au fond, qu’on puisse contrôler une fois qu’on est lancé. J’essaie d’être discipliné et efficace. »

Et pourtant, il n’est pas numéro 1 mondial et ne le sera peut-être jamais. Mais peu importe, il sera fier de sa carrière car il aura été au bout. C’est ça le « vrai » haut niveau. « Je ne veux pas que mon succès, ou mon manque de succès, arrive sans que j’aie fait le maximum de ce que je pouvais faire », finit-il par dire.

Bravo champion !

Bon WE

GS

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