LE DROIT DE FAIRE DES ERREURS

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S’autoriser à faire des erreurs est fondamental dans un processus de réussite. Ne pas s’autoriser à faire des erreurs ou à perdre, conduit à voir des comportements passifs, inhibés, très souvent en réactions, et dans un sport collectif, à reporter la faute sur l’autre. Les entraîneurs ont un rôle primordial dans cette idée d’accepter l’erreur.

Dans l’équipe magazine de samedi dernier, Eric Carrière nous parle de cette acceptation de l’erreur. C’est très intéressant.

EC : « Après un but, par exemple, le réflexe des joueurs est de regarder celui qui a commis la plus grosse erreur. Il arrive même que certains montrent par des gestes ou des paroles « viriles » le fautif. C’est une façon de se dédouaner auprès du public. Ouf, ce n’est pas ma faute, c’est lui !

Peut-il en être autrement ? Bien sûr que oui. J’ai connu un entraîneur qui avait une approche différente : Reynald Denoueix. Il disait : « Nous allons faire des erreurs, mais la question est de savoir : comment allons-nous faire pour les récupérer ? »

Premier point, le droit à l’erreur existe. Reynald Denoueix partait donc du principe que nous allions tous faire des erreurs, mais son jugement portait sur la capacité de réaction des partenaires à compenser.

Ce deuxième point est primordial : cela s’appelle la solidarité, l’esprit d’équipe. Et cela change tout ! Fini de se retourner sur son partenaire lorsque celui-ci a perdu le ballon, mais réaction immédiate afin de le récupérer. »

Les entraîneurs ont un rôle primordial dans cette idée d’accepter l’erreur. Malheureusement, de part leurs discours ou leurs comportements, beaucoup ne véhiculent pas cette philosophie de la performance. Au contraire !

Mais peut être faut-il qu’ils commencent par eux-mêmes ? S’autoriser à ne pas réussir ! C’est certainement le premier point de passage obligé…

GS

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