Faîtes-vous la différence entre un manager et un leader ? Dans la revue management de ce mois-ci, Gérald Karsenti, nous livre sa vision du leadership. Cet ancien d’IBM, professeur d’HEC et directeur général de Hewlett-Packard France, nous explique qu’un leader dit : « I have a dream. » Il ne dit pas : « I have a plan. » Selon lui, le management, c’est le contrôle. Le leadership, c’est le changement. »
Ses enseignements, autour de la notion de leadership, se regroupe en six préceptes :
– « Un leader, c’est quelqu’un qu’on a envie de suivre »
Il existe plusieurs manières de donner envie de vous suivre, mais la base, c’est de soi-même avoir une vision. Pour que l’on vous suive, il faut que vous sachiez vous-même où vous voulez aller.
– « Il n’y a pas de leader pessimiste. Un leader aide les autres à croire en eux »
Les échecs n’existent pas. Ce sont des expériences. Le plus important est d’apprendre de vos actions. Ça s’appelle la capitalisation d’expériences. Ça s’appelle la construction de vos certitudes et convictions. Ça s’appelle construire son mental.
– « Inspect what you expect »
Gérald Karsenti est très présent sur le terrain. Il participe à six ou sept visites commerciales par semaine. « Il est en permanence finger on the pulse (doigt sur le pouls) ; Il vérifie que le corps est en bonne santé… »
– « Le leadership, c’est savoir s’entourer »
Karsenti, apprécie les personnalités complémentaires. Il choisit des profils différents de lui, afin d’optimiser les différentes tâches d’une entreprise. Mais pour fonctionner de cette manière il faut posséder une qualité, que Karsenti possède, selon son DRH : « Il accepte d’être contredit ». Un leader n’a pas la vérité sur tout ! Il se confronte et s’entoure pour être efficace…
– « Le leadership, c’est savoir écouter »
Ce précepte est en relation avec le précédent. Pour bien s’entourer, il faut savoir écouter. J’estime que l’écoute est le premier outil d’un leader.
– « Le leadership, c’est le courage »
Selon Karsenti, c’est le principe de base : « Le courage, c’est de ne pas abdiquer ses valeurs, en défendant ses salariés contre l’actionnaire… tout en « vendant » les décisions de l’actionnaire à ses salariés. » Equation difficile à résoudre, mais en étant homme de valeur, homme cohérent, impliqué, reconnaissant… C’est possible.
Un délégué CFTC, qui représente 40% des salariés, conclut cet article : « Ce PDG-là, on ne souhaite pas en changer. Vous me donnez deux barils de PDG d’avant, je ne les prends pas ! »
C’est plutôt rare comme propos ! Bravo Mr Karsenti
GS
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