C’est quoi la peur dans le sport ? On peut évoquer différentes peurs, en fonction des personnalités, mais la plus présente est la peur de perdre.
Le 5 octobre dernier, sur le site l’equipe.fr, on pouvait lire une interview de Blaise Matuidi, qui évoquait cette peur. Son équipe gagnait 1-0, jusqu’à la dernière minute, et a encaissé un but. Le PSG avait peur d’encaisser ce but, et donc ils ont déjoué. Extraits :
«Blaise Matuidi, après ce nul concédé face à Monaco, c’est un sentiment de déjà-vu?
Oui, ça se répète. C’est une mauvaise habitude, il faut que ça s’arrête. Ce soir, on y a trop pensé, j’en suis sûr, c’est ce qui fait qu’on encaisse ce but. Lorsqu’on est envahi par une certaine peur, ça ne pardonne pas, c’est ce qui s’est passé. On a manqué, notamment sur la fin, de personnalité, de caractère. Il va falloir vite le retrouver parce qu’on perd des points…
Vous disiez que «c’était dans la tête». Vous le pensez vraiment?
On a démontré il n’y a pas si longtemps que ça qu’on était capable de grandes choses. Maintenant, il faut savoir se re-concentrer. Le Championnat, c’est notre quotidien. Il faut avoir ça en tête, c’est important. »
Ils ont peut être manqué de personnalité ou de caractère, mais le plus important c’est qu’ils ont joué le résultat avant le jeu. Le résultat n’est qu’une conséquence, donc il faut toujours se concentrer sur les moyens à mettre en œuvre.
Ils ont voulu préserver le score en n’étant pas acteur, mais en voulant éviter. Grave erreur. La différence est fondamentale.
Soit vous subissez en espérant que ce que vous ne souhaitez pas, arrive. Soit vous êtes acteur en mettant une stratégie en place. Dans un cas, vous êtes vulnérable, car c’est l’adversaire qui va décider de l’issue du match. Dans un autre cas, vous êtes fort car c’est vous qui décidez, tout en sachant que l’adversaire peut marquer. Mais au moins, vous n’avez pas de regrets car vous êtes restés « vivants » dans la partie. Ce jour-là, le PSG a choisi…
GS
Photo : http://www.eurosport.fr/football/ligue-1/2011-2012/matuidi-marche-a-l-ombre_sto3031994/story.shtml