JULES PLISSON ET LA DEFINITION EXACTE DU MENTAL

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Jules PLISSON, le demi d’ouverture du quinze de France et du stade Français, a été décisif samedi dernier, contre l’Italie. Lundi dernier, dans l’Equipe, il nous racontait comment il se préparait pour buter.

C’est fantastique, car dans ses propos, on lit la définition exacte que je fais du mental :

La gestion de l’incertitude

Voyons voir :

« Avant, quand une pénalité était sifflée, j’étais là à regarder à gauche et à droite sans être focalisé sur ce que j’avais à faire. J’hésitais un peu. Maintenant, en une demi-seconde, j’ai pris ma décision et je dis juste au capitaine : « O.K, je la prends ». Je regarde la distance, l’angle. J’attends le tee. J’ai le même depuis trois ans. Il est petit, pas très haut et presque droit. Ça me donne une surface de frappe plus importante. Pendant ce temps, je regarde les poteaux, j’observe le vent. Je sais exactement où je dois taper. Je reste alors dans ma bulle quelle que soit la distance ».

Il reste dans sa bulle et sait exactement où et comment il doit taper. Fabuleux ! Il est concentré sur ce qu’il veut faire et ce qui ne dépend que de lui. Il n’est pas focalisé sur le résultat, mais sur les moyens à mettre en œuvre. Regardez la suite :

« Avant, j’avais la pression. Désormais, je m’en mets moins, parce que j’ai des acquis qui me permettent de relativiser. Par exemple, parfois, je sais que je vais passer la pénalité avant même de la frapper. Je ne sais pas l’expliquer…

Exécuter son plan et réussir

 Avant, il avait la pression, car il espérait les choses et pensait uniquement au résultat. Désormais, il sait ce qu’il va faire et s’il exécute son plan, il sait qu’il va réussir.

 … Auparavant, quand je tapais, je me disais : « J’espère qu’elle va passer » en pensant surtout au résultat de la frappe. Aujourd’hui, je reste concentré sur ma routine, sur les pas que je dois faire, sur ma façon d’arriver sur le ballon comme il faut et de la frapper. Je prends soin de bien le placer. Je l’incline un peu en avant, vers le milieu des poteaux. On joue avec des ballons Gilbert. Mon pied doit traverser la lettre G de Gilbert. Je prends ensuite quatre pas de recul et trois pas de côté. Et ne regarde que l’arrondi du G. Je jette un œil vers les poteaux. Je visualise la trajectoire idéale ».

Avant, il espérait. Désormais, il est acteur. Il s’est entraîné. Il reste focalisé sur l’instant présent. Excellent ! C’est de la haute précision, et beaucoup de répétition. Ce n’est plus du hasard !

Très bon WE

GS

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