Novak Djokovic et Jo-Wilfried Tsonga, ont mal à la tête. A en croire leurs interviews dans le journal l’Equipe de cette semaine, ils ont un problème mental !
Dimanche dernier, Djokovic disait : « Mais j’ai identifié les choses sur lesquelles je dois travailler. Il ne s’agit pas seulement de la science du jeu, mais de la façon d’aborder mentalement certains moments d’un match. Avoir compris cela est déjà une moitié de chemin de fait. »
Mardi, Tsonga disait : « Avec les ambitions que j’ai, il faut que je sois meilleur que ça. Ces derniers temps, c’est un peu compliqué. Je ne suis pas très bon. Je ne sais pas pourquoi. Je n’ai pas très souvent connu ça… Si j’avais la solution, je règlerais le problème, mais je suis encore dans la recherche de ce qui ne va pas. »
Ils ont en effet tous les deux un problème de préparation mentale, qui se situe, comme dans 80% des cas, dans la fixation d’objectif. Ils se trompent de cible : ils veulent des objectifs de résultat, alors qu’ils devraient se fixer des objectifs de performance.
Ils partent du résultat qu’ils veulent obtenir, alors qu’il faut partir d’eux, de leurs points forts, de leurs stratégies… et intégrer les fondamentaux du haut niveau. La différence est énorme : dans un cas, vous êtes friables mentalement car le résultat est incertain (mental = gestion de l’incertitude), et dans un autre cas, vous êtes fort mentalement, car focalisé sur ce qui ne dépend que de vous.
Partir du résultat va vous faire déjouer, car vous allez jouer en fonction du résultat ponctuel, et non en fonction de votre jeu, des opportunités ponctuelles, du jeu de l’adversaire. Vous n’êtes plus dans la technique ou la stratégie, vous êtes dans le futur et dans l’anticipation. Vous serez donc évidemment irrégulier !
Tsonga parle d’ambition, mais l’ambition ne se décrète pas, elle se construit (c’est le premier A de mon modèle AAA Performance). On perçoit dans son commentaire qu’il ne sait pas où il veut aller. Il est donc friable mentalement.
Mais tout ça est normal. Ils ne savent pas ce qu’est le mental, ils ne peuvent donc pas le travailler.
Je ne parle même pas des coachs, qui parlent sans arrêt de « mental », et qui ne savent pas, non plus, ce que c’est. Et pourtant, ils estiment le travailler… C’est énorme ! Ils feraient mieux de parler perpétuellement de tactique et technique, ce qui est leur métier. Mais on percevrait peut être quelques incompétences… Ce qui serait un comble…Au moins en parlant de mental, ils ne prennent pas beaucoup de risques, puisque personne ne sait ce que c’est…
Allez bon WE
GS