Pierre Michel Bonnot écrit une tribune aujourd’hui dans l’équipe, où il relate le rôle des médias dans la performance de l’équipe de France de rugby, samedi contre les Irlandais.
Il évoque les propos du capitaine, Pascal Papé, en conférence de presse :
« Merci les gars, vous nous avez fait une préparation de match formidable ! Sans vous, sans ces attaques millimétrées dans les colonnes de vos journaux, sans vos chandelles assassines sur les ondes, on ne serait jamais arrivés à sortir ce match et à se réconcilier avec le public… »
Malgré leur défaite, ils ont fait un bon match grâce à la presse ! Ils se sont révoltés, car ils ont fait l’objet de nombreuses critiques ! Voilà l’illustration de ce qu’est le petit niveau : être obligé d’aller chercher des sources de motivation dans l’environnement.
Le joueur de haut niveau est en motivation intrinsèque. Il n’a pas besoin du contexte, de l’adversaire ou des médias pour jouer. Il joue pour lui, pour remplir ses objectifs de performance, pour assouvir ses ambitions, pour se confronter, se mesurer, s’étalonner… Pas pour un regard extérieur. Ça n’est pas très « sexy » pour les supporters, mais le joueur de haut niveau joue avant tout pour lui (demandez à Zlatan). Et c’est comme ça qu’il va procurer du plaisir aux spectateurs.
Le besoin de se révolter indique qu’ils n’ont pas fait ce qu’il fallait auparavant. Il a fallu les critiquer pour qu’ils avancent. Leur irrégularité chronique s’explique donc aisément, car l’environnement n’est pas toujours propice à les booster.
Et après j’entends dire qu’ils visent le titre de champion du monde. La presse à intérêt à être performante et jouer son rôle de « motivateur »…
GS
Photo : http://www.ledauphine.com/sport/2014/03/17/le-xv-de-france-navigue-a-vue