Décidemment, quelque soit le sport concerné, nous avons des difficultés à gérer le succès. Après une tournée en Argentine, en juin dernier, où l’équipe de France de rugby avait fait forte impression, elle s’est incliné hier contre l’Italie, lors du premier match du tournoi des six nations.
En Argentine, nous avions battus les Australiens, les Samoans et les Argentins. Respect ! Oui mais voilà, comme on ne sait pas gérer le succès, on s’est mit en difficulté pour ce match contre l’Italie. Et pourquoi, on se met en difficulté ? Parce qu’on raisonne « espérance de résultat ». On a peur de ne pas continuer à gagner. Du coup, on n’est plus acteur (comme en Argentine), mais réacteur.
On ne se concentre plus sur notre jeu et nos stratégies, on se concentre sur l’adversaire. La semaine précédant ce match, on entendait beaucoup parler du potentiel des Italiens : « Il faut faire attention, ça va être difficile… ». Mais il faut faire attention à quoi ? A rien du tout ! Il faut continuer à bien préparer son match, avoir une stratégie claire, vouloir l’appliquer, jouer sur ses points forts…
Ecoutez le sélectionneur français de l’Italie, Jacques BRUNEL : « On a juste bien travaillé. Toute la semaine, les joueurs se sont concentrés sur ce qu’ils avaient à faire. Ils ont bossés sur leurs qualités, le jeu que nous voulions mettre en place sans se préoccuper de qui ils allaient affronter. Tous les efforts ont porté sur le contenu de ce que nous voulions mettre en pratique sur le pré ».
Mais encore une fois, quand on est au pied du mur, on sait se préparer comme ça également.
Et vous verrez, samedi prochain, l’équipe de France fera un bon match contre les Gallois. Vous savez pourquoi ? Après ce match contre les Italiens, on n’a plus besoin de gérer le succès…
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