Martin Fourcade était favori du Biathlon, sprint 10 km, samedi aux J.O de Sotchi. Il a terminé 6e …
Pour nous sportifs français, ce n’est jamais bon d’être favori d’une compétition, sauf peut être pour les handballeurs. On a du mal à « gérer » la pression du résultat.
Voici ce que Martin déclarait hier dans l’Equipe : « La pression était grande et quand tu vois que ça commence bien, tu relâches un peu tout ça. Oui, ça s’est un peu joué là-dessus, sur cette attente et moi qui n’avais pas le petit truc en plus, ni dans le bide, ni physiquement, ni au niveau du matériel. »
Encore une fois, une partie des explications se trouve dans la détermination des objectifs. Une compétition ne se joue pas avant. Un résultat ne s’anticipe pas. Il faut s’exprimer pleinement pour postuler à la victoire. Sauf qu’en étant obnubilé par cette soi-disant « gagne », on en oublie le principal : être immergé dans le présent, dans le « jeu » et non dans l’enjeu.
MF : « J’étais très déçu. J’attendais mieux. Mes ambitions (prendre le départ de chaque course pour une médaille), ça n’était pas pour faire joli, c’était vraiment ce que je m’étais fixé. Mais il me manquait un petit truc, un petit grain de folie. »
Plutôt que de vouloir gagner une médaille, il devrait se concentrer sur son ski, son tir, et tous les éléments déterminants pour être performant. La différence est énorme et du coup le résultat aussi.
Après cette désillusion, il va probablement rebondir. Comme le relate un autre article dans l’Equipe d’aujourd’hui : Son entourage sait mieux que personne que le Français n’est jamais aussi dangereux que quand il a pris une claque. L’orgueil du champion qui pousse à la réaction du même nom.
Mais qu’est-ce qui va encore faire la différence ? Son objectif ! Sur les prochaines épreuves, il ne va pas être focalisé sur cette « obligation » de gagner. Il va être focalisé sur sa performance. Il va être acteur, car il va s’enlever cette « pression » de gagner. Je parie que le résultat ne va pas être le même.
Affaire à suivre…
GS