Qu’est-ce qui différencie un champion des autres ? Comment devient-on un champion ? Un champion, est-ce forcément celui qui gagne ?
Ce sujet est abordé, par Amélie Mauresmo et Loïc Courteau, dans l’Equipe de mercredi dernier. Ces deux coachs de tennis, nous livrent leurs visions du haut niveau et des champions. Extraits :
Courteau : « Mauresmo m’a appris ce que tout champion a en lui : avoir des objectifs, tout mettre en place pour y arriver, une détermination quoiqu’il se passe. 80% des joueurs n’ont pas ça en eux… La différence entre les champions et les autres n’est pas dans les entraînements. Les champions ont le rêve, l’exigence et le potentiel. »
Mauresmo, à propos des champions : « Ce sont les joueurs qui embarquent l’équipe. Avec leur obsession, leur souci du détail, leurs objectifs forts. C’est affiché, c’est dit. Après il y a le quotidien… Un champion, c’est la remise en question. »
Courteau : « Un champion cherche tout le temps à s’améliorer, qu’il ait gagné 1 ou 10 Grands Chelems. Ça ne s’arrête jamais. »
Le champion a donc des objectifs, une exigence au quotidien, le rêve, il a le souci du détail, il se remet en question, il cherche tout le temps à s’améliorer…
Ça n’est pourtant pas très difficile d’adopter ces postulats. La seule chose que certains, peuvent ne pas posséder, c’est le potentiel.
C’est pour ça, qu’un champion, c’est pour moi un comportement. C’est un processus, une méthode, une attitude quotidienne… Après, chacun son potentiel, et donc ses résultats.
A propos du management, Mauresmo rapporte ceci : « La personnalité de l’entraîneur intervient, même s’il faut s’adapter à son joueur. Chacun fait un pas vers l’autre pour s’harmoniser. »
Mauresmo a compris qu’il fallait également s’adapter à son joueur.
Comment faire ? En passant du temps à le comprendre et à le connaître. Elle a compris que son expertise ne serait efficace, qu’à partir du moment elle serait adaptée au joueur.
C’est toute la difficulté d’un entraîneur : transmettre son savoir. Parler de son expérience, c’est bien, mais insuffisant. Il faut d’abord comprendre « l’autre ».
GS
Bon WE
Photo : http://abonnes.lequipe.fr/Tennis/Article/Mauresmo-courteau-regards-de-coaches/31710