PEP GUARDIOLA : L’INSATISFACTION PERMANENTE

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L’entraîneur du Bayern de Munich, Pep Guardiola, considéré comme un des meilleurs entraîneurs du monde, est apparemment un éternel insatisfait. Mais malgré tout, a-t-il des convictions ? Et bien oui ! Il a des certitudes sur lui, le style de jeu qu’il veut, ses conceptions de management… A côté, il se questionne en permanence, remet tout en cause pour chercher, et ECOUTE énormément ce qui se fait ailleurs.

Dans THE RED BULLETIN de ce mois-ci, son ami et journaliste, Marti Perarnau, nous décrit un homme qui écoute plus qu’il ne parle, et qui apprend plus qu’il n’enseigne. Fabuleux !

Guardiola a compris que les victoires peuvent être trompeuses. Quelque soit le résultat, ce qui l’intéresse, c’est l’analyse.

Perarnau nous relate les propos de Guardiola, juste après une victoire contre le Borussia Dortmund, en finale de la coupe d’Allemagne : « Nous n’avons pas joué aussi bien que nous l’aurions pu ».

Perarnau : « En règle générale, il s’accorde cinq minutes pour célébrer une victoire. Cinq minutes, pas une de plus. Ensuite, il passe à l’analyse du match à froid avec ses plus proches collaborateurs et se prépare à la prochaine rencontre.

Non, il n’est jamais satisfait. Est-ce que ça ne lui fait pas plaisir de gagner ? Bien sûr que si ! Il adore gagner. Mais il exige de lui-même la quête du match parfait. Il sait pertinemment que ça n’existe pas, mais il insiste. Le résultat, c’est important pour lui, mais pas autant que la manière d’y arriver. En effet, une victoire peut être trompeuse. Pour Pep, le plus important, c’est d’analyser la dynamique du match car c’est de cela que dépendront les victoires à venir ».

Il sait que le résultat n’est qu’une conséquence, des moyens misent en œuvre. Il est donc très exigeant envers lui, et certainement envers ses joueurs, sur ce qui ne dépend que d’eux pour être bon. Et l’analyse en fait partie. Toujours chercher à comprendre ce qui s’est passé, si le plan à bien fonctionné, pourquoi, comment améliorer tel ou tel secteur de jeu… Et ce, quelque soit le résultat.

A force de fonctionner de cette manière, il devient fort mentalement, car il se forge des convictions ou des certitudes, mais sur des faits, pas sur des croyances.

Perarnau : « Mais attention : conviction ne veut pas dire autosatisfaction. Autant il faut être passionné par ses propres idées, autant il faut rester vigilant et autocritique ».

Guardiola : « Tu peux bien me critiquer autant que tu veux, tu ne seras jamais aussi critique que je le suis envers moi-même. Mon style de jeu, c’est mon style de jeu. Mais il y en a qui sont totalement différents et qui peuvent aussi mener à la victoire. La question n’est pas de savoir si mon style est le meilleur. C’est le mien, c’est tout ».

Ne vous y trompez pas. Penser « moyens », avant « résultat » est le plus court chemin pour gagner.

Bravo Mister!

Bonnes vacances

GS

Photo : http://www.lescandaleuxmag.fr/sport/pep-guardiola-ne-sera-plus-lentraineur-du-fc-barcelone-la-saison-prochaine/#prettyPhoto/0/