PAS FACILE D’ÊTRE PREMIER

3a1221.jpg

Le championnat de France de handball a vécu un match fou, hier, entre Dunkerque (1e) et Nantes (5e). Dunkerque menait 24-22 à trois minutes du terme. Résultat, 24-25 pour Nantes.

Dans le journal l’Equipe d’aujourd’hui, le dunkerquois Baptiste Butto raconte : « Je ne sais pas ce qu’il s’est passé ». Soudainement, cette équipe n’avait apparemment plus de son, plus d’image.

Nous savons ce qui s’est passé. Ils ont été tétanisés par l’enjeu. Auparavant, ils étaient dans le jeu, et cela se passait très bien. Voyant la victoire se rapprocher, ils ont déjoués et Nantes a continué à s’exprimer.

Le coach de Nantes : « On n’est pas conscient du potentiel de cette équipe de Dunkerque. Elle est solide, fière, forte mentalement. Elle a été menée, elle n’a jamais lâché. Personne n’a le droit de dire que les jeux sont faits. Et puis, pour nous qui irons à Paris après les Nordistes, on fera le voyage pour gagner. »

Non monsieur, cette équipe n’est pas forte mentalement. Elle a joué l’enjeu, plutôt que continuer à jouer le jeu. C’est facile de « ne rien lâcher » quand on est en difficulté. Tous les sportifs de haut niveau sont capables d’avoir cette attitude. Par contre, être premier au classement et continuer à être focalisé par le jeu, c’est beaucoup plus rare. Mais c’est ça être fort mentalement. C’est ça le haut niveau.

Le coach de Dunkerque : « Ce soir, on était comme le joueur de tennis qui n’a plus qu’à conclure le match, mais sa raquette, subitement, devient plus lourde et son bras tremble. »

90% des gens sont capables de réagir dans la difficulté ! Mais, agir continuellement quand tout va bien, c’est beaucoup plus rare !

Bon WE  

GS

Photo : http://www.lequipe.fr/Handball/