Cette phrase, « manager son cerveau », prononcée par Sir Jacky Stewart, 75 ans, l’une des plus illustres figures du sport écossais, interpelle. Qu’est-ce que ça veut dire ?
Lors d’une interview, sur le site de l’equipe.fr, en date du 26 septembre dernier, the “flying Scot” trois fois champion du monde F1 (entre 1965 et 73) a abordé cette notion de pression, si souvent employée dans le monde du sport.
Ce dingue de golf, était présent à la Ryder Cup, la semaine dernière, où a été effectuée cette interview. Extraits :
Le journaliste lui demande son avis sur le fait que l’Europe était favorite (contre les Etats-Unis).
Stewart : « C’est plus de pression. Vous ne pouvez pas être aussi relax que l’underdog (le challenger). Mais il y a moyen de ne pas se laisser intoxiquer par ça. La chose la plus importante dans le sport, autant dans le sport automobile qu’en golf, c’est le management du cerveau. Si vous le managez bien, le fait d’être le favori ou le challenger ne change plus rien. Vous n’avez qu’une seule chose à faire, c’est d’introduire un fil dans le minuscule chas d’une aiguille, et ce, qu’il pleuve ou qu’il vente. En fait, les deux statuts ont du bon si vous ne vous surestimez pas : être favori donne confiance, être le challenger donne envie de se dépasser. »
Le journaliste lui demande ensuite : « Mais se croire bon, ça aide, non ? »
Stewart : « Non, je ne me suis jamais dit que j’étais le meilleur pilote du monde. Je me suis toujours dit : les autres sont bons, il faut que je fasse davantage pour être meilleurs qu’eux. Je pense que les golfeurs européens sont dans cet état d’esprit aujourd’hui. »
Alors, que veut dire, manager son cerveau ? De ses propos, nous pouvons traduire deux idées essentielles :
– Être favori ou challenger ne change fondamentalement rien. L’important, c’est de se concentrer sur ce que vous avez à faire pour être performant. Si vous jouez en fonction de votre statut, vous êtes « mort ». Vous devez jouer par rapport à vous, votre stratégie, vos points forts… Pas par rapport à ce que l’environnement peut vous faire croire.
– Se dire qu’on est le meilleur ou pas, peu importe. Ce qui compte c’est le désir perpétuel de progresser et se servir de la concurrence pour être exigeant chaque jour.
Vous voulez manager votre cerveau ? Commencez par vous fixer des objectifs qui ne dépendent que de vous, et ayez l’ambition de progresser chaque jour. Le reste…
Bon WE
GS
Photo : http://www.moto.it/forum/default.aspx?g=posts&t=10565