LE PLUS BEAU TROPHEE ? LA LONGEVITE…

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C’est Thierry Henry qui le dit dans France football de mardi dernier : « Il n’y a pas plus beau trophée que la longévité ».

Lors de cette interview, il évoque sa passion pour le football, sa philosophie du haut niveau, son obsession du travail, sa quête perpétuelle de perfection… Du très haut niveau.

Le journaliste lui demande comment faire pour durer ? Thierry Henry :

« Déjà, il faut éviter les blessures. J’ai aussi une vie assez saine. Je n’ai jamais été quelqu’un qui buvait ou qui sortait beaucoup. Je le fais raisonnablement depuis deux ou trois ans, mais avant, jamais. Je rentrais chez moi, et je refaisais le match dans ma tête. Je revoyais toutes les occasions que j’avais ratées, en me disant : « la prochaine fois, il ne faut pas que tu manques cette passe-là ». Même si tu joues dans ton jardin, devant ton cousin, il faut être irréprochable. Moi, j’appelle ça avoir de la fierté. Si on joue en un contre un tous les deux, il faut que je vous fasse sentir que je suis plus fort que vous. C’est aussi simple que ça… »

Il poursuit : « Moi, j’ai toujours voulu être le meilleur chez moi. Aux cartes, aux billes… Après, j’ai voulu être le meilleur de ma rue, de ma cité, de ma ville, de mon département, de mon pays. Après, tu arrives où tu peux arriver. Le but, c’est d’être le meilleur où tu es. Et l’important n’est pas d’y arriver, mais de le vouloir, d’avoir l’envie. »

Il sait que le résultat n’est qu’une conséquence, donc il est focalisé sur les moyens à mettre en œuvre pour être bon. Il sait que le plus important c’est l’engagement et le comportement au quotidien.

La remise en question, autrement dit, l’analyse de ses productions, explique également, en partie, l’immense carrière qu’il a réalisé : « Je me remets en question tous les jours ! J’ai toujours voulu être jugé sur le match qui venait, pas sur celui que je venais de faire. Ce qui vient de se passer est derrière moi…  La montagne, c’est tous les matchs. Tu en redescends à chaque fois, pour mieux la regrimper le match d’après. Et chaque rencontre est différente… »

Il ne se gargarise pas de ce qu’il a fait. Il sait que l’histoire est toujours à construire. Il sait que l’on ne gagne pas avec un statut ou un palmarès. On gagne en étant performant dans l’instant présent.  

Voilà encore un exemple qui montre que le haut niveau, c’est simple. A côté de ses qualités intrinsèques physiques ou techniques, il a surtout un comportement de haut niveau. Il est exigeant au quotidien, perfectionniste, il aime ce qu’il fait, il analyse ses performances… Il respecte les fondamentaux de la performance.

Vous voulez durer ? Prenez exemple. Bravo l’artiste !

GS

Photo : http://www.whatsthefoot.com/larsenal-de-henry/