LA PEUR DE TSONGA…

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Alors que Wimbledon commence aujourd’hui, Jo-Wilfried TSONGA évoque son amour pour le gazon dans le journal l’Equipe. Lorsque le journaliste lui demande, quelle force mentale faut-il avoir sur ce type de surface, sa réponse est sans équivoque.

« Sur gazon, tu n’as pas le temps d’avoir peur. Si tu as peur sur un point décisif, tu le perds. C’est encore mon défaut quand j’affronte les meilleurs. Comme j’ai beaucoup perdu contre eux, quand le point important arrive, je me dis que c’est maintenant ou jamais et je me mets sous pression. Alors que je devrais me dire « Celle-ci, je la tape, si elle rentre, elle rentre, sinon tant pis », et jouer dans un état d’esprit offensif. Mais des fois, je ne veux pas risquer de manquer, car je me dis que je n’aurai pas d’autre occasion. Et je ne me lâche pas. Dans ces cas-là, c’est l’autre qui prend l’initiative et contre les meilleurs, c’est vite compliqué. Sur le court, on est des animaux. On se renifle très bien ! On sent tout de suite quand l’autre a peur. Et sur gazon, c’est encore plus flagrant. »

Le principal problème de TSONGA, c’est qu’il est dans l’anticipation du résultat et de ses conséquences. Il n’est pas dans l’action et le moment présent, il est dans le futur.

Du coup, il a peur de rater, il subi, il est réacteur. Il ne veut pas aller chercher des performances, il a peur de ne pas en faire. La différence est énorme.

Ces propos, empreint de lucidité, sont à peine croyable dans le haut niveau.

J’espère qu’un jour TSONGA va lâcher prise avec l’enjeu, parce que fonctionner de cette manière sur le plan mental, et être dans le TOP 10, cela veut forcément dire qu’il a le potentiel pour faire mieux.

C’est presque du gâchis…

Photo : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Jo-Wilfried_Tsonga_Wimbledon_2011_jump_volley.jpg