La méritocratie ? Un pilier essentiel du management !

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Le bon manager est évidemment celui qui s’adapte aux profils dont il dispose. Nous sommes tous différents, nous n’utilisons donc pas tous le même carburant. Mais il persiste tout de même des grandes lignes. Parmi elles, la méritocratie !

Le coach de rugby d’Agen, Mauricio Reggiardo, est en train de réussir son pari : maintenir le SUA en Top 14, alors que la plupart des observateurs lui prédisait une descente en pro D2. Dans l’Équipe de mercredi, il revient sur sa méthode et cette histoire de méritocratie.

 Mais qu’est-ce donc la méritocratie ?

Reggiardo : « Tu récompenses les mecs en fonction de leurs performances en match ou à l’entraînement et de leur état d’esprit. Ça veut dire qu’il n’y a plus de passe-droits, plus de zones de confort pour certains leaders. Après, pour que ça marche, il te faut des mecs qui comprennent assez vite que le club est plus important que les individus. Moi, j’ai la chance de les avoir. Quand ton capitaine (Antoine Erbani) accepte trois ou quatre fois dans la saison de s’asseoir sur le banc lors de matchs importants à la maison, les autres sont obligés d’accepter de subir un sort identique. »

On peut donc câliner les gens, être directif, encourager l’autonomie… il y a quand même un incontournable dans le mangement : être exigeant sur ce qui ne dépend que d’eux. Ce n’est pas être dur sur le résultat, mais sur les moyens à mettre en œuvre. Si tu ne fais pas ce qui ne dépend que de toi, tu es sanctionné !

Reggiardo, sur le fait d’être dur parfois : « C’est normal, ça fait partie de notre système fondé sur la méritocratie. Quand Filipo (Nakosi) se pointe avec quatre kilos de plus à l’entraînement après quelques jours de vacances, t’es obligé de sévir. »  

L’efficacité de l’implication…

Abordé également dans cet article, un autre pilier du management (dont j’ai déjà parlé sur ce blog) : l’implication des acteurs ! Le journaliste demande à Reggiardo, quand est-ce que leur saison à basculé du bon côté ? Il répond :

« Après notre défaite à domicile contre Lyon. Ce soir-là, on a pris conscience que l’adversaire allait plus vite que nous et qu’il fallait vraiment travailler autrement pour progresser. On s’est mis notamment à impliquer davantage les joueurs dans l’analyse vidéo. On les a fait travailler par petits groupes sur des secteurs de jeu bien précis. Eux qui étaient consommateurs sont devenus acteurs. Et les résultats ont suivi. »

J’entends souvent que les joueurs sont des consommateurs. Avant d’en être certain, assurez-vous quand même d’avoir créé les conditions pour qu’ils soient acteurs du projet… Soyez exigeant, juste, cohérent avec tout le monde, et impliquez-les ! Vous pourrez alors commencer à tirer quelques conclusions sur les hommes que vous avez en face de vous.

Bon WE.

GS

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