Dans l’Equipe du mercredi 18 novembre dernier, Philippe GARDENT, est revenu sur ses trois années d’entraîneur, au PSG Handball. A travers ses propos, on s’aperçoit qu’il a fait trois erreurs majeures :
– Il a pensé que le leadership pouvait se construire grâce à une carrière, ou un palmarès
GARDENT : « Avec les grosses vedettes de Chambéry, comme les frères GILLE, Daniel NARCISSE, on avait grandi ensemble. Alors qu’au PSG, les mecs, GARDENT, ils s’en tamponnaient, ils ne savaient pas qui j’étais. »
Ce qui fait un leader, c’est son management au quotidien : exigence sur les moyens, écoute, prise de décision, cohérence, courage… Ce n’est pas son passé
– Il a globalisé son approche, alors que dans le haut niveau, il faut individualiser
GARDENT : « J’ai voulu « globaliser » les stars, alors qu’il fallait travailler sur l’individu. »
Star ou pas, l’individualisation du travail est indispensable pour optimiser les performances. Se concentrer sur un management principalement globalisé, est une méthode d’un autre temps
– Il a décidé d’un style de management, sans connaître les joueurs
GARDENT (Concernant sa relation avec un joueur) : « En rentrant de vacances, je lui ai proposé d’aller manger ensemble, parce que nos relations étaient tendues. On est partis sur des discussions franches. J’ai découvert un mec que je ne connaissais pas, alors que ça faisait deux ans que je l’entraînais ! »
C’est une erreur de débutant. Manager = connaître l’autre. C’est le b.a.-ba du management.
Ne pas prendre le temps de connaître ses collaborateurs est une erreur que l’on peut faire également, quand les gens veulent des résultats immédiats. Il est illusoire de croire que la cohésion et les résultats peuvent s’obtenir sans construire.
Cette « obligation » de résultat conduit à ne pas s’occuper des fondations. C’est une hérésie.
GS