LA HAINE DE LA DEFAITE…

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Serena WILLIAMS, la joueuse de tennis, numéro 1 mondiale, refuse la défaite. C’est en tout cas, ce que dit son entraîneur, Patrick MOURATOGLOU, dans un article aujourd’hui dans l’Equipe :

« Le refus de la défaite est encore plus fort que l’envie de victoire. Si elle perd, ça la met hors d’elle et elle veut en faire plus. Elle ne trouve pas ça normal. Elle considère qu’elle doit gagner quel que soit son état physique ».

Beaucoup d’entraîneurs et de joueurs parlent comme ça. Mais ne vous y trompez pas, Serena refuse la défaite, quand la majorité des autres ont surtout peur de perdre. La différence est énorme.

« Serena pense qu’au top de sa forme, elle est meilleure que tout le monde » MOURATOGLOU. En conséquence, elle sait que si elle met les ingrédients nécessaires pour être performante, elle va gagner beaucoup de matchs.

Parmi les ingrédients nécessaires à la performance, il y a la capacité à être ici et maintenant, c’est-à-dire à être concentré sur le jeu et non sur les conséquences. MOURATOGLOU : « Elle ne se projette pas du tout. C’est du jour le jour. Le jour du match, elle découvre le nom de son adversaire. Elle ne veut pas savoir, elle est dans son truc, elle se concentre sur ce qu’elle fait uniquement aujourd’hui ».

Refuser la défaite ne veut finalement rien dire. Ce qui est important, c’est l’entraînement, c’est l’exigence quotidienne, c’est la clarté de votre stratégie et de vos objectifs… Tout ça pour être concentré sur le jeu !

Même si les grands champions peuvent employer ce genre de phrase généraliste « haïr la défaite, ils savent s’en extraire et mettre les moyens en œuvre pour être « acteur » de leurs performances.

La majorité des autres en font leur unique levier de motivation, au détriment de l’essentiel : le jeu

Allez, bon WE

Photo : http://www.zimbio.com/photos/Serena+Williams/Patrick+Mouratoglou