Apparemment Gaël MONFILS, tennisman français, est en crise de confiance. Il a de nouveau perdu au tournoi de Monte-Carlo mardi, contre un vétéran espagnol.
En conférence de presse, il est apparu désarmé : « Si je savais pourquoi j’ai perdu… j’aurais gagné… J’essaie de rester concentré sur les choses que me dit mon coach. Mais est-ce bon pour moi d’être si concentré ? Peut être que si j’étais plus « fun », ça m’aiderait à gagner ».
On pourrait croire que la concentration n’est pas un aspect essentiel pour performer. Son problème, c’est qu’il ne doit pas être concentré sur la bonne chose. Ce n’est donc pas un problème de concentration, mais un problème d’objet de concentration. La suite est évocatrice :
« Je ne retire rien de positif de ce match. Tout ce que je veux, c’est gagner. Il n’y a que ça pour la confiance. Je me fous de bien jouer ou de mal jouer. Seule la victoire compte ».
S’il n’y a que la victoire pour entraîner la confiance, il est mal barré, puisqu’il ne gagne plus. Et peut être que la confiance sert aussi à bien jouer ?
Il fait fausse route concernant son approche de la compétition :
– Son objet de concentration doit être la victoire, ça n’est pas un bon objectif…
– Il se fout de bien jouer, mais c’est difficile de gagner sans un minimum de cohérence et de qualité dans son jeu…
– Seule la victoire compte, mais la victoire n’est qu’une conséquence, des moyens mis en œuvre…
Bref, il est perdu !
Je vois invite à lire ou à vous remémorer mon article d’hier, à propos de Jonny WILKINSON (la chance ? ça n’existe pas), le contraste est saisissant…
Photo : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ga%C3%ABl_Monfils_at_the_2009_US_Open_12.jpg