La constance et la régularité, sont des objectifs rêvés mais souvent inaboutis, pour les entraîneurs et managers.
C’est donc forcément l’objectif de José MOURINHO pour ses joueurs, au Réal Madrid, puisque la régularité symbolise le haut niveau.
Nous avons un article aujourd’hui, dans le journal l’Equipe où il est évoqué ce sujet à propos de Karim BENZEMA.
« Il (MOURINHO) est toujours derrière moi, ne me laisse jamais baisser les bras, expliquait BENZEMA dans l’Equipe le 9 novembre. Et même quand ça va bien, il te dit que c’est moyen. Quand c’est très bien, il te dit que c’est… bien. Tout ça pour maintenir toujours un niveau très haut ».
Mais comme le dit le journaliste, à la longue, ce mode de fonctionnement use psychologiquement.
Au haut niveau, l’exigence quotidienne est indispensable. Mais ce type de motivation par « la minimisation permanente des performances », ne fonctionne pas. La preuve, apparemment BENZEMA n’optimise toujours pas son potentiel.
Cette manière de motiver est ancestrale et has been. Les joueurs savent très bien s’ils sont bons ou pas bons. Ce qu’ils attendent de vous, managers, c’est de l’objectivité et des attentes précises, pas généralistes.
Ce qui compte par-dessus tout, c’est d’être précis dans vos attentes et dans votre manière de transmettre. Pour ça, il faut connaître vos joueurs, donc les écouter. Plus vous serez précis dans vos attentes individuelles et collectives, plus vous pourrez sanctionner (c’est indispensable) en cas de non respect. Il n’y a pas de place à l’incertitude (mentale).
Manager sur des faits, pas avec des discours minimisant sans arrêt les performances, sous prétexte que ça va motiver. C’est usant, pénible et contre productif.
Photo : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Mourinho_Madrid.jpg