PARKER ET LA MAUVAISE PRESSION

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Dans une interview au journal l’Equipe d’hier, Tony PARKER a reconnu qu’il s’était mis trop de pression, pour cet euro de basket qui vient de s’achever dimanche soir.

Mais qu’à t-il fait comme erreur ? Il s’est trompé d’objectif dans la préparation de cet euro. Extrait :

PARKER : « Oui, c’est vrai. Ce n’est pas la fin que j’espérais, c’était la médaille d’or… Est-ce que je me suis mis trop de pression ? Oui, je pense. Parce que je voulais trop bien faire, tellement réussir pour le France et terminer en beauté. Je savais que c’était mon dernier Euro, je pense que ç’à dû jouer en fait, inconsciemment ».

Il n’était pas immergé dans l’instant présent et dans les moyens à mettre en œuvre pour être performant. Il était dans le fantasme, dans le rêve, dans l’idée d’une issue heureuse… Il s’est trompé…

C’est d’autant plus regrettable, qu’au dernier Euro, en 2013, il avait trouvé les clés pour être performant. Le 20 septembre 2013, juste avant de défier toujours cette même équipe d’Espagne, en demi-finale de l’Euro, voici l’article que je lui avais consacré :

« Tony PARKER, va jouer ce soir, avec l’équipe de France de Basket, une demi-finale de championnat d’Europe. Depuis qu’on lui a donné les clés de l’équipe de France, c’est son sixième euro. Jamais, ils ne sont ressortis vainqueur !

Nombre de joueur, se serait mis une pression pour gagner, en évoquant l’éventualité qu’il n’y aurait pas d’autres opportunités. PARKER, non ! Il sait que les résultats se construisent…

Dans l’équipe d’aujourd’hui (20/09/13), il nous livre ceci :

« J’ai le plus grand respect pour l’Espagne. C’est la référence en Europe, la meilleure équipe depuis six, sept ans. On est un peu comme les Chicago Bulls et eux les Détroits Pistons au début des années 1990. Les Bulls voulaient aller là où étaient les Pistons. Ils ont galéré avant de passer. Nous, c’est un peu pareil. En 2009, ils étaient plus forts que nous et il n’y a pas de honte à perdre contre une équipe plus forte que toi. Mais il faut utiliser cela pour progresser. Et c’est ce que l’on a fait. Chaque année, on s’est rapprochés. L’an passé aux JO, on était très près et là, on a encore une opportunité de les battre. »

Le journaliste lui demande : « Est-ce le match d’une vie pour vous ? ». TP : « Non. Parce qu’il y aura 2014, 2015, 2016. Si on perd demain (aujourd’hui), ce ne sera pas la fin du monde. Il faudra revenir. Je suis persuadé qu’un jour, enfin, on va y arriver. »

En acceptant l’éventualité de perdre, PARKER se donnait tous les moyens pour être bon. Il n’était pas obnubilé par la victoire ou la peur de perdre ! Il était obnubilé par sa performance à l’instant T. Il était immergé dans l’action.

Hormis leur victoire, PARKER fut excellent et l’équipe de France fut championne d’Europe.

Comme quoi, la préparation mentale est un travail continu. Les fondamentaux de la préparation sont perpétuellement à travailler. Sinon, ça peut coûter cher.

PARKER n’a pas respecté le haut niveau. Il a payé…

GS

Photo: http://www.liberation.fr/sports/2015/09/18/tony-parker-l-hagard-du-nord_1385026