LE DROIT DE SE TROMPER EST UN DEVOIR EN FORMATION

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L’équipe de France de rugby a un nouveau sélectionneur : Guy NOVES. Comme à chaque changement de coach, de nouveaux joueurs apparaissent. NOVES n’a pas dérogé à cette règle, il a appelé 7 joueurs de 23 ans ou moins.

Dans l’Equipe de mercredi dernier, Olivier MAGNE, l’entraineur des moins de 20 ans, nous livre son avis sur ses jeunes joueurs et la formation.

Le devoir de se tromper

Le journaliste lui demande si certains joueurs ne risquent pas de se brûler les ailes en étant lancés si vite dans le grand bain ? MAGNE répond :

«  Ils ont les pieds sur terre. Ils ont une grande lucidité et une maturité dans l’apprentissage du haut niveau. Mais il faut aussi leur donner du temps. Ils ont le droit de se tromper, c’est presque un devoir. Il ne faut qu’ils aient peur de mal faire. Ils doivent s’approprier le projet de jeu. Parfois, j’ai l’impression qu’ils se déresponsabilisent. C’est peut être un problème sociétal. Avant, quand on n’était pas d’accord, on le disait. Il faut mettre la forme et les arguments, mais ça fait avancer. Moi, je les encourage à discuter. »

Oui, il faut s’approprier le projet de jeu, il faut prendre le temps de construire, il faut échanger, discuter et le cas échéant ne pas être d’accord. Mais par dessus tout, il faut accepter de se tromper et faire des erreurs.

Autoriser et accepter l’erreur

En tant qu’éducateur, manager ou parents, vous devez autoriser l’erreur et surtout l’accepter. C’est une des conditions de l’expression et de la progression.

L’acceptation de l’erreur permet à l’individu d’être acteur. Un individu qui n’a pas le droit de se tromper n’est pas dans l’action. Il attend, il réagit, il subit…

Le droit de se tromper est primordial dans un processus d’apprentissage. Mais bien au delà, c’est une des conditions de la réussite.

GS

 

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